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Dossier INVESTIR AU MALI

Corsair ouvre la ligne Paris-Bamako, un signe de l’attractivité retrouvée du Mali

22 janvier 2018
Corsair ouvre la ligne Paris-Bamako, un signe de l'attractivité retrouvée du Mali
Le Mali, où un nouveau gouvernement a été formé à l’orée de 2018, est entré dans une année mouvementée avec l’élection présidentielle prévue en juillet prochain sur fond d’insécurité persistante dans le centre du pays et la boucle du Niger. Certains – et ils sont nombreux – font cependant « le pari du Mali » en misant sur une reprise économique dont les premiers signes annonciateurs apparaissent.

Un article de Bruno FANUCCHI

« Le pari du Mali », ce fut justement le thème porteur (et le slogan bien trouvé) du Forum « Invest in Mali » organisé les 7 et 8 décembre derniers à Bamako, à l’initiative du ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur privé, Konimba Sidibé, et de l’Agence pour la Promotion des Investissements (API Mali) que préside Moussa Touré.

Un grand Forum ouvert par le président Ibrahim Boubacar Keita et qui a réuni à l’Hôtel Laïco L’Amitié de Bamako plus d’un millier d’acteurs du monde économique et d’investisseurs étrangers potentiels, déterminés à prendre des risques pour dénicher les bonnes affaires et contrats fructueux dans un pays où tout est à refaire. Ou voulant tout simplement conforter leurs positions ou accompagner le pays sur la voie du développement, avec les trois grands secteurs prioritaires que sont l’énergie, l’agriculture et les infrastructures. Ce fut un incontestable succès, même si nombre des projets présentés et accords envisagés demandent encore à être concrétisés.

Corsair à Bamako dès le 30 janvier

Un signe de la nouvelle attractivité du Mali cependant ne trompe pas : c’est l’ouverture par la compagnie Corsair International (déjà très active sur Abidjan et Dakar) d’une nouvelle ligne Paris-Bamako dès le 30 janvier prochain avec – dans un premier temps – une liaison hebdomadaire chaque mardi, puis plusieurs vols par semaine grâce à un accord de partenariat avec la compagnie Aigle-Azur, déjà présente sur Bamako.

L’arrivée de Corsair à Bamako va assurément créer une saine concurrence et obliger Air France – qui a fêté en octobre dernier les 80 ans de sa ligne – à réagir et à baisser ses prix sur cette destination Mali, dont les vols sont souvent pleins.

Notre confrère Le Nouvel Economiste – qui avait publié en mai dernier un grand dossier intitulé « Oser investir au Mali », repris et enrichi au mois de décembre par notre site AfricPresse.Paris – s’apprête à publier le second volet de ce grand dossier Spécial Mali.

Bientôt une version augmentée
de notre dossier INVESTIR AU MALI

Ce sera fait à la veille de la XVIIIe édition du Forum de Bamako organisée par Abdoullah Coulibaly et prévue dans un mois (du 21 au 24 février) sur le thème : « Aménagement du territoire de l’espace sahélo-sahélien : facteur de sécurité, de développement et de paix ».

Un dossier spécial où vous retrouverez les interviews du Dr Boubou Cissé, ministre de l’Economie et des Finances, du Professeur Tiémoko Sangaré, ministre des Mines, et de Mme Nina Walet Intallou, ministre du Tourisme et de l’Artisanat – trois valeurs sûres du gouvernement malien, qui ont d’ailleurs été tout récemment reconduites dans leurs fonctions respectives.

Vous y découvrirez également des portraits-entretiens avec des entrepreneurs dont le dynamisme et la réussite font déjà la fierté du Mali : Samba Bathily, PDG d’ADS (Africa Development Solutions) très engagé dans le développement durable ; Diadié Sankaré, patron de SAER (Société Africaine d’Etudes et de Réalisations) active dans onze pays d’Afrique ; Bréhima Amadou Haidara, PDG de la Banque de Développement du Mali (BDM), première banque du pays ; Mossadeck Bally, fondateur d’Azalaï, la première chaîne d’hôtellerie panafricaine.

Après une première partie où nous sommes allés à la rencontre de Mamadou Sinsy Coulibaly, le « patron des patrons » à la tête du Groupe Klédu, Modibo Keita, le roi de la production agro-alimentaire, ou Aliou Boubacar Diallo, premier Malien à s’être lancé dans la production industrielle d’or avec la société Wassoul’Or, ce second volet, plus axé sur l’amélioration du climat des affaires, informera utilement tous ceux qui s’intéressent au Mali et envisagent de s’y implanter.

« Ce qui sauvera le Mali, c’est le pardon ! »

Pour le Mali et son nouveau gouvernement, les défis sont nombreux à relever, à commencer par celui de la sécurité, nécessaire à la stabilité politique, celui de la confiance des investisseurs, indispensable à la reprises économique, ou celui de la jeunesse et de la formation professionnelle, capital pour assurer l’avenir du pays.

Le récent retour d’ATT (l’ancien président Amadou Toumani Touré) à Bamako semble d’ailleurs avoir tourné la page de la crise ouverte par son renversement en mars 2012, et de la guerre qui s’ensuivit. Le symbole en tout cas est fort et plein d’espérance. Si du moins l’accord d’Alger (signé en juin 2015 sous l’égide du grand voisin du Nord) est enfin appliqué et que tous les Maliens entendent l’appel au pardon et à la réconciliation récemment lancé par Mgr Jean Zerbo, cardinal-archevêque de Bamako : « Ce qui sauvera le Mali, c’est le pardon ! »

Place désormais aux affaires dans ce pays qui, avec ses sept frontières, bénéficie d’une position stratégique pour devenir l’un des pays moteurs au cœur de l’Afrique sub-saharienne, et stimuler une relance de l’économie dans toute la sous-région.

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Retrouvez ici les articles de la première partie de notre dossier INVESTIR au MALI.

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