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Coopération bilatérale France-Côte d’ivoire : quand les ministres Riester et Essis plaident de conserve en faveur du soutien prioritaire au secteur privé…

24 juillet 2021
Coopération bilatérale France-Côte d'ivoire : quand les ministres Riester et Essis plaident de conserve en faveur du soutien prioritaire au secteur privé…
Business France vient d’organiser à Paris au Palais du Luxembourg, siège du Sénat, un atelier dédié à la Côte d’Ivoire. L’occasion d’observer une forte convergence de vue des ministres des deux pays sur le nécessaire soutien au secteur privé, considéré par tous comme la clé du développement et de la création d’emplois pour la jeune génération.

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par Alfred MIGNOT, AfricaPresse.Paris (APP)
@alfredmignot | @africa_presse

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Tous les intervenants l’ont souligné tour à tour : les liens entre la France et la Côte d’Ivoire sont anciens, de grande importance économique et de grande qualité humaine.

La Côte d’Ivoire est en effet le deuxième débouché de la France en Afrique subsaharienne (1,1 Md€ d’export) juste derrière l’Afrique du Sud (1,3 Md€), loin devant le sénégal (800 millions) et le double de l’important marché nigérian, géant de la région, mais vers lequel la France n’a exporté que pour 500 millions d’euros en 2020.
De son côté, la Côte d’Ivoir est le deuxième fournisseur subsaharien de la France, derrière le Nigeria, mais la performance de celui-ci est essentiellement due à ses exportations de pétrole.

À l’inverse, une grande caractéristique de l’économie ivoirienne est sa grande diversité et la part de l’industrie dans le PIB – on le sait peu – dépasse celle de l’agriculture : 23 % contre 22 % environ. Les services sont aussi très développés, ils représentent 55 % du PIB.
À maints égards, le pays se fait remarquer par son grand dynamisme, et même enregistré 2 % de croissance pendant l’horrible année, 2020, tandis que 6-6,5 % de croissance sont attendus dès 2021.

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Un écosystème ivoirien « bouillonnant »

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L’écosystème ivoirien est « bouillonnant », relève François SPORRER, chef du Service économique pour l’Afrique de l’Ouest à Direction générale du Trésor, et c’est dans un contexte de relation « sereine » que s’exprime « une volonté partagée de la part des autorités ivoiriennes et françaises d’aller de l’avant », ajoute-t-il.

Tel était en effet le sens du message vidéo de Franck RIESTER, Ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité. Soulignant avoir pu « mesurer l’extraordinaire dynamisme » de la Côte d’Ivoire, qui a engagé de nombreuses réformes, lors d’un récent voyage à Abidjan, il a affirmé que « La Côte d’Ivoire est un pays central de notre stratégie économique internationale. Nos entreprises ne s’y sont d’ailleurs pas trompées. Plus de 600, dont près de 250 filiales, ont fait le choix de s’y implanter, d’y investir, d’y faire de la valeur et de l’emploi local (…). Ces entreprises françaises, totalement implantées dans le paysage ivoirien, parfois depuis plusieurs décennies, sont mobilisées pour accompagner les ambitieux projets de la Côte d’Ivoire. »

Le ministre a ainsi rendu hommage aux opérateurs français pour leurs nombreuses, récentes et impliquantes initiatives à l’adresse de l’Afrique et de la Côte d’Ivoire en particulier (accélérateur Afrique de BpiFrance, task force Villes durables du Medef International, actions de Business France, succès de l’événement Inspire & Connect Africa, organisé par Bpifrance à Abidjan, en juin) et a évoqué les projets communs en cours : le métro d’Abidjan, la stimulation de l’économie numérique, « l’agriculture, bien sûr, secteur clé en Côte d’Ivoire, autour duquel nous voulons, avec le premier ministre Achi et le ministre Adjoumani, construire de nouveaux partenariats pour développer les chaînes de valeur localement », le sport enfin, pour lequel la France et la Côte d’Ivoire ont construit ensemble la première agora.

Évoquant enfin le discours fondateur d’Emmanuel Macron à Ouagadougou en novembre 2017, Franck Riester a rappelé la volonté française pour « inventer avec les pays du continent africain un partenariat renouvelé » axé sur la co-construction, la co-localisation, le partage des chaînes de valeur… Et Franck Riester de conclure : « Aux entrepreneurs français, je dis : osez la Côte d’Ivoire ! À mes homologues ivoiriens, je dis : continuez d’oser l’expertise française. Vous pouvez compter sur nos entreprises et sur notre totale mobilisation pour construire avec vous la Côte d’Ivoire de demain. »

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L’État ivoirien en « catalyseur du privé »

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Cette Côte d’Ivoire de demain, c’est Emmanuel Esmel ESSIS, (photo, © AM/APP) Ministre auprès du Premier ministre, chargé de la promotion de l’investissement privé de Côte d’Ivoire qui l’a évoquée, donnant lecture d’un message du Premier Ministre Patrick Achi.

L’ambition du développement économique de la Côte d’Ivoire, a-t-il détaillé, est résumée dans le projet de société « Côte d’Ivoire solidaire » du Président Alassane Ouattara.

Il s’articule autour de cinq piliers. Le premier repose sur la consolidation de la sécurité, de la paix et de la cohésion sociale ; le deuxième vise la création de richesse, source d’emplois, et la transformation structurelle de l’économie ivoirienne ; le troisième pilier cible la création d’un cadre attractif de l’investissement « dans chacune de nos régions, renforçant ainsi la compétitivité régionale et la création des infrastructures économiques de qualité ; le quatrième pilier favorise le développement d’une administration plus efficace, plus engagée ; le cinquième consiste à former un capital humain d’une grande compétence pour porter justement ce projet de société Côte d’Ivoire solidaire. En fait, notre ambition est de propulser la Côte d’Ivoire dans le groupe des pays à revenu intermédiaire », conclut le ministre.

Abordant ensuite la question du rôle du secteur privé dans cet ambitieux programme, il a d’abord relevé qu’à ce jour « ​​les deux tiers des investissements et plus de 80 % des emplois dans notre pays sont créés par le secteur privé. »

Puis : « Notre gouvernement compte faire du secteur privé le pilier de la croissance économique tout en créant un climat des affaires plus concurrentiel pour rendre les entreprises plus compétitives et renforcer leur impact dans l’économie. C’est pourquoi je veux remercier très sincèrement les représentants du secteur privé qui sont venus ici échanger avec nous.

Le rôle du secteur privé pour le développement économique et social de la Côte d’Ivoire est absolument déterminant. Car le secteur privé constitue le principal levier de la création d’entreprises et la création de richesses, d’innovation et d’emplois. J’ai pu le dire, c’est le secteur privé qui permet à l’État de rêver en grand. Mais plus encore, de bâtir en grand. »

Comment mieux dire l’importance majeure, essentielle, que le gouvernement ivoirien attribue au rôle du secteur privé ? Sûr que peu de participants s’attendaient à cette ultime et radicale déclaration du ministre Emmanuel Esmel ESSIS : « L’État ivoirien voit son rôle comme catalyseur de l’investissement et de l’initiative privée. »
Et aussi : « Les fonctionnaires ont pour mission de se mobiliser, non pas tant pour servir l’administration, mais pour se mettre au service du secteur privé. C’est un changement de paradigme très important pour la suite de notre combat. »

Une idée forte… à importer en France ?

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