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Coface améliore d’un cran à A4 la note de la Turquie, qui sort renforcée de la crise

Turquie | 11 octobre 2010 | src.COFACE
Coface améliore d'un cran à A4 la note de la Turquie, qui sort renforcée de la crise
Paris -

Coface a annoncé lundi 4 octobre 2010 le reclassement de trois des plus grands pays émergents, la Turquie, le Brésil et la Russie. La Turquie et le
Brésil ressortent de la crise avec un meilleur niveau de risque. La Russie, fortement touchée, retrouve son niveau d’avant crise. Coface, qui prévoit pour les pays émergents une croissance toujours très élevée à 6,1 % en 2011, souligne leur progressive autonomisation par rapport aux pays développés, et met en lumière la résistance des entreprises émergentes.

Graphique ci-dessus : la part prépondérante des pays émergents dans la croissance mondiale © COFACE

La Turquie obtient la meilleure note de son histoire

La contraction très brutale du commerce international a constitué le principal facteur de transmission de la crise des pays industrialisés aux pays émergents.

L’onde de choc a bien atteint les pays émergents, mais ils ont su réagir. En particulier, ils ont su engager dès le début 2009 des politiques monétaire et budgétaire contra-cycliques de grande ampleur.

Coface améliore d’un cran à A4 la note de la Turquie, qui entre pour la première fois dans la catégorie des meilleurs risques (de A1 à A4).

Après avoir subi un choc externe significatif, le pays devrait afficher une croissance proche de 7 % en 2010.

La Turquie est le pays ayant procédé au plus large assouplissement de politique monétaire au monde avec une baisse de 1025 points de base du taux directeur entre novembre 2008 et décembre 2009.

La Turquie a témoigné d’une excellente gestion du risque de liquidité en
devises sans recourir au FMI.

Le pays affiche une reprise soutenable, portée par une consommation des ménages et un investissement dynamiques.

Globalement, Coface souligne la résistance des entreprises turques et constate une bonne expérience de paiement. Après avoir plus que triplé entre juillet 2008 et mars 2009, les impayés sont retombés au niveau d’avant crise dès septembre 2009. La plupart des entreprises qui avaient affiché un retard de paiement ont fini par apurer leur dette commerciale. Le taux d’impayé a continué de baisser au
premier semestre 2010 pour s’installer bien en-deçà de la moyenne mondiale.

Par ailleurs, on observe que le Brésil est reclassé en A3, sa meilleure note depuis l’existence du classement. Le pays devrait afficher une croissance de 7,3% en 2010 selon les prévisions Coface, et de 4,5% en 2011.

Et la Russie retrouve sa note B après avoir été déclassée pendant la crise, le pays ayant enregistré en 2009 la plus forte récession des pays du G20. C’est la reprise de la consommation privée qui tire désormais la croissance.
La Russie demeure pourtant notée 2 crans au dessous des autres BRICs, en raison des lacunes de son environnement des affaires, et notamment du manque de transparence des informations disponibles sur les entreprises.

« La crise a fait apparaître une recomposition des pays émergents » explique Yves Zlotowski, économiste en chef de Coface. « Ils ont tous sans exception été touchés par la crise. Mais il y a ceux comme la Turquie et le Brésil qui ont passé l’épreuve de la crise avec succès et se sont montrés plus résistants qu’attendu. Et
ceux comme la Russie qui se remettent rapidement du choc et sont revenus à leur niveau d’avant crise ».

À propos de Coface
Coface a pour mission de faciliter les échanges entre toutes les entreprises partout dans le monde.
Pour cela, Coface offre à ses 130 000 clients quatre outils pour externaliser en tout ou partie la gestion, le financement et la protection de leur Poste clients : l’assurance-crédit, l’affacturage, la notation et l’information d’entreprise et la gestion de créances.

Coface propose également, en France, la gestion des garanties publiques à l’exportation pour le compte de l’État. Grâce à un service de proximité de qualité et 7 000 collaborateurs répartis dans 67 pays, plus de 45 % des 500 plus grands groupes mondiaux sont déjà clients de Coface.

Coface est filiale de Natixis dont les fonds propres (Tier 1) s’élèvent à fin juin 2010 à 12,8 milliards d’euros.


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