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Budget UE 2008 : la Grèce, premier bénéficiaire
des fonds de cohésion européens

Grèce | 23 septembre 2009 | src.Commission UE
Budget UE 2008 : la Grèce, premier bénéficiaire des fonds de cohésion européens
Bruxelles - Selon le rapport sur le budget UE 2008, présenté mardi, la Grèce est la première bénéficiaire des fonds de cohésion, (4,7 Mds €), suivie par la Pologne (4,6 Mds €), l’Espagne (4,3 Mds €) et l’Italie (3,7 Mds €). La France, 1er récipiendaire (13,7 Mds€), reste cependant contributeur net, avec un apport de 18 Mds€.

Selon le rapport financier 2008 de l’Union européenne, présenté mardi 22 septembre par la Commission, plus de 90 % des ressources budgétaires communautaires, soit 105 Mds €, ont été dépensées directement sur place, dans les 27 États membres de l’UE.

Les quatre plus grands récipiendaires restent la France, l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie, mais leur part combinée a régressé, passant de près de 48 % à peine plus de 45 % (47,3 Mds €).

Il faut toutefois remarquer que si la France a été la principale « bénéficiaire » du budget de l’UE en 2008, avec 13,7 milliards d’euros, elle a contribué à ce budget de l’UE à hauteur de 18 milliards d’euros, et reste donc contributeur net.

Elle est ainsi l’un des dix pays dont la contribution est supérieure à ce qu’ils reçoivent : Danemark, Allemagne, France, Italie, Chypre, Pays-Bas, Autriche, Finlande, Suède et Royaume Uni.

Mais, le Royaume Uni est dans une position particulière, car tous ses partenaires se cotisent pour lui reverser le chèque de ristourne sur sa contribution obtenu par Margaret Thatcher en 1984. En 2008, il a été de 6,3 milliards d’euros.
Les deux principaux contributeurs de cette « ristourne » sont la France, avec 1,7 milliard et l’Italie, avec 1,4 milliard d’euros. Mais Malte, l’un des pays les plus pauvres de l’UE, a également versé son tribut à son ancien colonisateur : 4,9 millions d’euros !

Stabilité des dépenses pour l’agriculture et la cohésion

Au niveau des deux principaux domaines d’action de l’UE, à savoir l’agriculture et la cohésion, les dépenses ont été similaires à celles de 2007.
La France reste le premier bénéficiaire du soutien agricole (10 Mds €), devant l’Espagne (7,1 Mds €) et l’Allemagne (6,6 Mds €).
Pour les fonds de cohésion, la Grèce conserve la première place (4,7 Mds €), suivie de la Pologne (4,6 Mds €), de l’Espagne (4,3 Mds €) et de l’Italie (3,7 Mds €).

Le groupe des principaux bénéficiaires comprend enfin le Royaume-Uni, qui reçoit 3,8 Mds € d’aides agricoles et 2,1 Mds € au titre de la cohésion, tout en bénéficiant simultanément d’une ristourne ou réduction de 6.3 Mds € sur sa contribution au budget de l’UE.

Chypre n’a utilisé que 74 % des fonds qui lui étaient alloués

En 2008 également, les États membres, pour plus de la moitié d’entre eux, n’ont pas exploité pleinement les fonds structurels et de cohésion de l’UE qui leurs étaient affectés dans la précédente période de programmation (2000-2006). Or, tout crédit engagé dont le paiement n’est pas demandé dans les deux ans est perdu (règle n+2). Le montant global que les États membres ont perdu de la sorte est en légère augmentation, passant de 227 M€ en 2007 à 267 M€ pour 2008.

Avec tous les crédits de la période précédente maintenant engagés, le taux d’exécution moyen pour les 25 États membres concernés (Roumanie et Bulgarie n’ont adhéré qu’en 2007) s’élève à 90%, avec un médiocre 74 % pour Chypre alors qu’Autriche et Finlande se classent en tête en ayant exécuté 95 % de tous les paiements. Les taux d’exécution des dépenses pour la nouvelle période de programmation (2007-2013) seront disponibles à la fin de 2009.

En savoir plus : « Rapport financier sur le budget 2008 de l’UE »

Le budget de l’UE évolue vers de nouvelles priorités

D’une manière générale, on observe que 40 % des 116,5 milliards d’euros de ressources budgétaires de l’UE en 2008, ont été investis dans des mesures directement liées à l’emploi, à la croissance et à la compétitivité (par exemple les 6 milliards consacrés aux nouveaux projets de recherché, soit 0,5 milliard de plus qu’en 2007).

Les paiements agricoles poursuivent leur diminution et représentent 37% des dépenses, soit un petit peu moins qu’en 2007. Si on le rapporte au RNB de l’UE, le budget 2008 n’a pas dérapé, avec une légère progression à 0,94% (contre 0,93% du RNB de l’UE en 2007).

En 2008, le montant des crédits consacrés aux mesures de compétitivité a presque augmenté de 50 %. Ces crédits liés à la compétitivité ont notamment été engagés dans des secteurs comme l’éducation (1milliard d’euros pour les programmes de mobilité étudiante) et le projet phare de satellite européen Galileo (1milliard d’euros).

D’une manière plus générale, le poids des dépenses agricoles globales est en baisse pour ce qui est des paiements directs et des interventions de marché (43,3 Mds€). Le développement rural, l’environnement et la pêche reculent de 10,5% à 10% (11,5 Mds€). Les dépenses dans les autres domaines sont restées constantes, avec 1% pour la citoyenneté, la liberté, la sécurité et la justice (1,3 Md€), et 5% pour les investissements de l’UE hors des frontières européennes.


Photo

Le pont de Rio Antirio (Grèce)
A 200 km à l’ouest d’Athènes, près de la ville de Patras (troisième ville de Grèce), long de 2, 252 Km, le pont « Trikoupis » de Rio-Antirio qui relie la Grèce continentale au Péloponnèse, est le plus long pont suspendu du monde. Construit par Gefyra SA, consortium franco-hellénique, il a bénéficié de fonds structurels européens.
© Commission UE

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