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Bruno Mettling (Pdt Orange Afrique-MO), au Forum Afrique CIAN/MOCI/CCI Paris : « Je crois beaucoup à l’Afrique et à la solution du numérique »

10 février 2019
Bruno Mettling (Pdt Orange Afrique-MO), au Forum Afrique CIAN/MOCI/CCI Paris : « Je crois beaucoup à l'Afrique et à la solution du numérique »
Sur le Continent ayant la plus forte croissance au monde, de nouveaux modèles économiques émergent. Patron d’Orange Afrique/Moyen-Orient, Bruno Mettling montre la voie d’une stratégie de l’action inscrite dans la durée, ainsi que d’accompagnement de la révolution numérique. De nouvelles pistes « inspirantes »pour les investisseurs et entrepreneurs français.

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Un article de Bruno Fanucchi pour AfricaPresse.Paris
@PresseAfrica

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Cela devient une tradition. C’est Bruno Mettling qui clôturait ce midi les tables rondes du Forum Afrique 2019 organisé conjointement à la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Paris Île-de-France par le CIAN et le MOCI et consacré cette année au « Dynamisme des économies africaines : innovation et nouveaux modèles ».

Président d’Orange Afrique et Moyen-Orient, Bruno Mettling se veut d’autant plus optimiste que l’Afrique, « où une classe moyenne fait son apparition » avec un extraordinaire potentiel de développement en termes de consommation et d’épargne, reste « le continent ayant la plus forte croissance au monde » selon les projections pour cette année 2019.

L’Afrique paraît donc être une terre d’opportunités pour les entreprises. Mais si les résultats économiques du Continent s’améliorent d’année en année, les clés du succès pour les investisseurs sont encore difficiles à cerner avec certitude.

Car, explique aussitôt le patron d’Orange, l’Afrique est également confrontée à « la dynamique démographique qui est à la fois une opportunité, qui tire sa part de croissance, et aussi un défi redoutable ». Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

« Créer un million de places par an dans les écoles »

« Dans les dix ans, enchaîne-t-il, le Continent va devoir supporter et accueillir l’équivalent de la totalité de la population de l’Europe ! ». Avant d’ajouter : « Mesurons bien ce défi » car il est à l’évidence sans précédent dans l’Histoire. Et n’est pas sans conséquences. « Pour simplement maintenir le niveau d’éducation et de formation » des jeunes Africains, il va ainsi falloir créer un million de places supplémentaires dans les écoles par an. »

Une vue de la grande salle de conférences de l’Hôtel Potocki, de la CCI Paris Île -de-France, lors de la séance plénière d’ouverture du Forum Afrique 2019 du CIAN et du MOCI, le 8 février 2019. © AM/AP.P

D’où l’impérieuse nécessité pour les entreprises qui s’intéressent à l’Afrique de « sortir de la logique du coup ponctuel », de privilégier la compétition et de « signer des partenariats sur le long terme » avec des acteurs locaux. Elles se doivent d’inscrire leurs actions « dans une logique de coopération renforcée pour s’assurer d’une réussite dans la durée ». C’est la seule stratégie qui paie. Déjà présente dans 22 pays du Continent où elle emploie plus de 18 000 salariés, une entreprise comme Orange en est une parfaite illustration.

Orange, N° 1 des marques françaises et internationales
de son secteur appréciées en Afrique

Dans le nouveau baromètre Africaleads sur la perception des pays partenaires et des marques internationales par les leaders africains de huit pays francophones, réalisé pour le CIAN par l’institut de sondages IMMAR, et rendu public le 8 février lors de ce Forum Afrique 2019, Orange caracole d’ailleurs en tête des grandes entreprises françaises et internationales du secteur des télécoms (re)connues par ces leaders pour participer efficacement au développement et apporter des solutions « grand public » ainsi que des innovations positives.
Cela constitue bien entendu un réel motif de fierté pour tous ses dirigeants et collaborateurs d’Orange. Car l’ambition de la firme française – qui a lancé depuis plusieurs années une véritable dynamique en Afrique de l’Ouest – est aujourd’hui de « sortir de nos territoires habituels et des zones de confort » pour assurer demain une présence active sur l’ensemble du Continent.

« J’avais accepté de venir vous parler bien avant de connaître les résultats de ce sondage », devait d’ailleurs confier avec malice et amusement Bruno Mettling, avant de souligner que cette étude bien menée sur le ressenti des leaders d’opinion en Afrique permettait de toucher du doigt la réalité du Continent.

En 2021, un milliard de smartphones en Afrique

Mais l’Afrique est bien évidemment confrontée à un autre grand défi qui est celui du numérique. La barre symbolique du milliard de mobiles actifs en Afrique a été franchie en 2016 et, en 2021, on comptera un milliard de smartphones, donc un milliard d’accès à l’Internet. Ce qui fera de l’Afrique l’un des continents les plus connectés. Car, confie-t-il en aparté, « après avoir défendu le droit à la déconnexion dans le rapport El Khomri, je défends le droit à la connexion des populations africaines ».

« Je crois beaucoup à l’Afrique et à la solution du numérique »
, ajoute-t-il. Et de nous inviter à partager son constat : « Regardez comment, grâce au mobile, les opérateurs ont contribué à recréer de l’échange et de l’interaction en Afrique. Nous avons contribué à transformer l’Afrique, qui était le continent le moins bancarisé, sur lequel tous les échanges se faisaient en espèces. En quelques années, le mobile a permis l’accès à la bancarisation de populations qui en étaient exclues, contribuant de manière décisive au développement économique. La même logique va s’appliquer pour l’énergie, l’agriculture, l’éducation, la santé... »

Mais, conclut-il, « la clé de cette nouvelle phase du développement en Afrique, c’est de repenser les grandes politiques publiques (…) C’est tout l’enjeu du numérique ». Car, prévient-il encore, « si on reste dans un mode classique, on va dans le mur ».
Tous les chefs d’entreprise présents auront bien compris que, pour réussir des affaires en Afrique, où les potentialités sont à la hauteur des risques à prendre, il leur faut désormais bousculer leurs habitudes. Et ils sont de plus en plus nombreux à être prêts à le faire pour affronter les défis que connaît l’Afrique : l’explosion démographique et la révolution numérique.

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