BearingPoint (2/2) / Quels rôles et outils pour les entreprises dans la sauvegarde de la biodiversité africaine ?
Une vue du parc national d’Amboseli, au nord du Kilimanjaro, au Kenya. Il a été classé Réserve mondiale de biosphère de l’Unesco depuis 1980. Photo © DR
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Une contribution de Jean-Michel Huet,
Lennart Ploen et Alix Guggemos (BearingPoint)
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Dans ce contexte, les entreprises, en collaboration avec les gouvernements et les organisations internationales, peuvent adopter des outils et des stratégies efficaces pour limiter leur impact environnemental et préserver les écosystèmes tout en s’engageant dans une démarche durable.
Les entreprises et les acteurs financiers dépendent de la biodiversité pour leurs activités mais contribuent à sa dégradation, ce qui nécessite une gouvernance équilibrée pour assurer sa préservation et la durabilité des services écosystémiques. La biodiversité occupe une place centrale pour les entreprises en fournissant des services écosystémiques essentiels tels que la production alimentaire, la régulation climatique et la protection des lieux de vie. Ces services permettent de soutenir les activités économiques, mais ils sont également fragilisés par les pressions exercées par les entreprises.
Appuyées par les acteurs financiers qui financent leurs projets, ces entreprises contribuent aux facteurs de perte de biodiversité, parmi lesquels figurent le changement climatique, la pollution, la surexploitation des ressources, l’utilisation des terres et des mers et les espèces invasives. Face à ces enjeux, les acteurs politiques, à travers des mécanismes de régulation, jouent un rôle clé pour encadrer ces interactions et limiter les impacts négatifs sur la biodiversité. Ainsi, une interdépendance existe entre ces différents acteurs.
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Réduire l’empreinte
écologique
L’empreinte écologique est un indicateur qui mesure la pression exercée par les activités humaines sur les écosystèmes et les ressources naturelles. Elle évalue la surface productive nécessaire pour répondre aux besoins d’une population ou d’une activité en ressources tout en absorbant les déchets générés, comme les émissions de CO₂.
L’empreinte écologique n’a pas pour but de remplacer les méthodes écologiques, c’est-à-dire les approches ou techniques utilisées pour évaluer, gérer et préserver les écosystèmes, mais vise plutôt à "quantifier" les impacts de manière plus globale, en intégrant l’ensemble de la chaîne de valeur, surtout lorsque ces méthodes ne sont pas disponibles pour l’intégralité des activités.
Différentes méthodes sont proposées aujourd’hui aux entreprises afin de leur permettre de calculer leur empreinte écologique. L’outil de mesure de l’empreinte biodiversité ”Biodiversity Footprint” développé par Icare by BearingPoint, permet une analyse quantitative de l’impact des entreprises à partir d’indicateurs environnementaux. Elle évalue dans quelle mesure la diversité et la densité des espèces ont été altérées par des activités humaines ou des changements environnementaux. Grâce à ces données, les entreprises peuvent non seulement identifier les principaux facteurs de dégradation des écosystèmes, mais aussi ajuster leurs pratiques pour limiter ces impacts.
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La traçabilité, un levier
pour la durabilité
Pour répondre aux attentes des consommateurs et régulateurs internationaux, les entreprises doivent intégrer des mécanismes de transparence dans leurs chaînes d’approvisionnement. La traçabilité des chaînes de valeur permet de renforcer la gouvernance responsable des ressources naturelles. Elle permet de suivre l’origine, la distribution et l’utilisation des produits tout au long de leur chaîne d’approvisionnement.
Dans le contexte africain, elle s’avère aussi pertinente pour contrer des défis persistants tels que le braconnage et la déforestation illégale : dans le secteur forestier, l’Afrique perd environ 3,4 millions d’hectares de forêts chaque année. En introduisant des systèmes de suivi rigoureux, les entreprises et les autorités peuvent retracer l’origine des produits issus d’espèces ou d’espaces protégés, limitant ainsi leur exploitation illégale. La traçabilité permet d’identifier les volumes exploités et les acteurs impliqués, renforçant une exploitation durable des ressources naturelles.
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Les marchés carbones pour
la protection des écosystèmes
Les marchés carbone constituent une autre solution pour protéger les écosystèmes africains. En valorisant économiquement la capacité des écosystèmes à absorber et stocker le carbone, ces mécanismes incitent les entreprises à réduire leurs émissions de CO₂ tout en soutenant des initiatives écologiques. Les gouvernements africains commencent à mettre en place des plafonds d’émissions pour diverses industries, permettant ainsi de générer des crédits carbone grâce à des projets comme la reforestation ou le développement des énergies renouvelables.
Bien que le continent ne dispose pas encore d’un marché carbone formel et à grande échelle, des avancées importantes sont notées. La taxe carbone sud-africaine, introduite en 2019, ou encore les projets pilotes au Kenya et au Nigeria témoignent d’une volonté croissante d’intégrer ces systèmes. Les marchés carbones offrent également aux entreprises une opportunité de compenser leurs émissions en soutenant des projets locaux, créant ainsi une synergie entre développement économique et conservation écologique.
Ces différents mécanismes montrent que les entreprises ont la capacité de réduire leur impact sur la biodiversité tout en contribuant à des modèles économiques plus durables. En adoptant des pratiques transparentes et en s’engageant dans des initiatives telles que les marchés carbone, elles peuvent non seulement répondre aux exigences croissantes des régulateurs et des consommateurs, mais aussi jouer un rôle actif dans la restauration des écosystèmes africains. Cet engagement collectif, combiné à des efforts des gouvernements et des communautés locales, est essentiel pour concilier développement économique et préservation de la biodiversité sur le continent.
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CAAP 16 le 29 01 25 / XVIe Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris : « Le bel avenir annoncé du secteur spatial africain »
INSCRIPTIONS OUVERTES
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Avec plus de 50 satellites déjà en orbite, l’Afrique entend bien assurer sa présence dans le « newspace » des micro et nano satellites dont l’utilisation a un impact considérable dans de nombreux secteurs, comme la logistique, les télécom, l’agriculture, l’enseignement, la météo, la gestion durable des ressources naturelles, une meilleure résilience climatique…
Pour accélérer l’essor de ce secteur spatial, les gouvernements africains collaborent de plus en plus avec des entreprises privées locales et internationales – dont les françaises, qui viennent de créer la Task Force NewSpace pour mieux faire valoir leur expertise d’excellence.
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MERCREDI 29 JANVIER 2025,
de 17 h 00 (accueil dès 16 h 15) à 19 h 15,
puis cocktail VIP de réseautage au
Conseil supérieur du Notariat,
60, boulevard de La Tour-Maubourg, Paris VIIe
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UN PANEL PRESTIGIEUX (en cours de finalisation)
2 AMBASSADEURS ont déjà confirmé leur participation au panel :
> SEM Alaa YOUSSEF, Ambassadeur d’ÉGYPTE
> SEM El Hadji MAGATTE SEYE, Ambassadeur du SÉNÉGAL
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AUTRES AMBASSADEURS ayant annoncé leur présence :
> SEM Alain LE ROY, Ambassadeur de FRANCE
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5 PANÉLISTES EXPERTS confirmés :
> M. Olivier PIEPSZ, PDG de Prométhée Earth Intelligence (observation de la Terre par satellite)
> Maître Pierre MASQUART, Avocat au Barreau de Paris, Réseau Kimia-avocats, Co-président des Rendez-Vous d’Afrique(s)
> M. Sékou OUEDRAOGO, Président-fondateur de l’African Aeronautics & Space Organisation (AASO)
> Mme Ouafae KARIM, Ingénieure et Directrice-fondatrice de VisioTerra
> M. Jean KOÏVOGUI, PDG cofondateur de COPERNILABS et de Alliance NewSpace France
>>> 1 place de panéliste-expert reste à pourvoir.
Candidats panélistes experts et entreprises sponsors souhaitant participer, faites-vous connaître auprès de : contact@africapresse.paris
NB - Nos conférences sont photographiées et filmées. L’inscription vaut pour acceptation.
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