BearingPoint (1/2) / Préservation de la biodiversité et développement économique en Afrique : le rôle clé des entreprises
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Une contribution de Jean-Michel Huet,
Lennart Ploen et Nawel Rahali (BearingPoint)
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La biodiversité présente sur le continent Africain joue un rôle essentiel pour l’équilibre écologique mondial et le développement économique local. Pourtant, elle est actuellement gravement menacée par des pressions croissantes liées aux activités humaines (pratiques agricoles intensives, déforestation, …) et au changement climatique. Dans ce contexte, la protection des écosystèmes apparaît comme un enjeu crucial, et un véritable défi, mais aussi la grande opportunité, qui réside dans la capacité à concilier cette préservation avec les besoins économiques essentiels des populations locales, ouvrant ainsi la voie à un futur durable et équitable.
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Un continent riche en biodiversité, menacé par
les activités humaines et le changement climatique
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L’Afrique abrite 8 des 34 principaux foyers de biodiversité recensés dans le monde, faisant du continent un pilier crucial pour la régulation climatique et la préservation des écosystèmes à échelle mondiale. Des forêts tropicales du bassin du Congo aux récifs coralliens de l’océan Indien, ces écosystèmes très divers apportent des services vitaux tels que la purification de l’eau, la fertilité des sols ou encore la séquestration du carbone. Par exemple, les mangroves d’Afrique de l’Ouest agissent comme des barrières naturelles contre les inondations et l’érosion, protégeant ainsi les côtes et soutenant les activités locales comme la pêche.
Cependant, cette biodiversité est mise à rude épreuve par des pressions croissantes. La déforestation, alimentée par l’agriculture sur brûlis et l’exploitation forestière non durable, détruit chaque année plusieurs millions d’hectares de forêts en Afrique subsaharienne. L’augmentation de la fréquence des sécheresses, causée par le changement climatique, exacerbe ces défis affectant directement les populations locales et les écosystèmes. La perte de biodiversité menace non seulement les communautés qui en dépendent pour leur subsistance, mais aussi les équilibres climatiques et économiques à l’échelle mondiale.
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Trois initiatives phares pour restaurer
et protéger la biodiversité de manière durable
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> Le programme FEM dans le bassin du Congo
Le bassin du Congo, qualifié de « poumon de l’Afrique », est essentiel à la régulation du climat mondial et à la conservation de milliers d’espèces endémiques. Le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) y a lancé un programme ambitieux visant à préserver 24 millions d’hectares de forêts et à réduire de 50 % la déforestation d’ici à 2030. En associant conservation écologique et création de 100 000 emplois verts, ce programme met en lumière l’importance d’une gestion durable des terres et d’une implication des communautés locales.
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> La restauration des écosystèmes au delta du Niger
Dans un contexte de désertification rapide, le projet « Forêt pour la vie » se concentre sur la protection des zones littorales et des forêts du Delta du Niger. Avec des initiatives de gestion durable des terres et des formations pour les communautés locales, ce projet combine conservation et développement économique. Les résultats attendus incluent la restauration de 25 000 km² d’écosystèmes dégradés et l’amélioration des moyens de subsistance pour 20 000 ménages.
> La Grande Muraille Verte au Sahel
Cette initiative, s’étendant sur 7 800 km, lutte contre la désertification et la dégradation des sols. En restaurant les terres et en reboisant des zones arides, le projet améliore la sécurité alimentaire et crée des opportunités économiques pour les populations locales. En parallèle, il vise à capturer 250 millions de tonnes de carbone, contribuant ainsi à l’atténuation du changement climatique. La valorisation économique des produits agroforestiers, comme le karité et le baobab, est également un levier pour diversifier les revenus locaux.
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Les outils des entreprises pour contribuer
à la préservation de la biodiversité
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Les entreprises peuvent jouer un rôle majeur dans la conservation de la biodiversité grâce à des outils et initiatives adaptés :
> Mieux tracer les produits - La traçabilité par exemple à travers de nouvelles technologies comme la blockchain augmente la transparence dans les chaînes d’approvisionnement, limitant ainsi l’exploitation illégale des ressources naturelles. Des certifications comme le FSC pour les produits forestiers offrent une assurance de durabilité, essentielle pour répondre aux attentes croissantes des consommateurs.
> Le développement des marchés carbone - En valorisant économiquement la séquestration du carbone, ces mécanismes incitent les entreprises à préserver les écosystèmes tout en générant des revenus pour les communautés locales. Des initiatives comme l’Africa Carbon Markets Initiative favorisent la participation à ces marchés.
> La gestion de l’impact énergétique - En adoptant des pratiques plus durables, comme l’optimisation énergétique ou le recours aux énergies renouvelables, les entreprises réduisent leur empreinte écologique tout en renforçant leur compétitivité.
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Une synergie de plus en plus nécessaire
pour un avenir durable
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Face aux défis croissants, une coopération étroite entre gouvernements, secteur privé et communautés locales est indispensable. Les exemples de projets tels que la Grande Muraille Verte et le programme FEM démontrent que la préservation de la biodiversité et le développement économique ne sont pas incompatibles. Au contraire, ils sont les deux piliers indissociables d’un avenir durable pour le continent africain : protéger les écosystèmes vitaux du continent, c’est non seulement préserver un patrimoine naturel unique, mais aussi construire un modèle économique résilient et inclusif, où prospérité économique et équilibre écologique se renforcent mutuellement.
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PROCHAIN ARTICLE BearingPoint 2/2 :
Quels rôles et outils pour les entreprises dans la sauvegarde de la biodiversité africaine ?
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CAAP 16 le 29 01 25 / XVIe Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris : « Le bel avenir annoncé du secteur spatial africain »
INSCRIPTIONS OUVERTES
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Avec plus de 50 satellites déjà en orbite, l’Afrique entend bien assurer sa présence dans le « newspace » des micro et nano satellites dont l’utilisation a un impact considérable dans de nombreux secteurs, comme la logistique, les télécom, l’agriculture, l’enseignement, la météo, la gestion durable des ressources naturelles, une meilleure résilience climatique…
Pour accélérer l’essor de ce secteur spatial, les gouvernements africains collaborent de plus en plus avec des entreprises privées locales et internationales – dont les françaises, qui viennent de créer la Task Force NewSpace pour mieux faire valoir leur expertise d’excellence.
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MERCREDI 29 JANVIER 2025,
de 17 h 00 (accueil dès 16 h 15) à 19 h 15,
puis cocktail VIP de réseautage au
Conseil supérieur du Notariat,
60, boulevard de La Tour-Maubourg, Paris VIIe
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UN PANEL PRESTIGIEUX (en cours de finalisation)
2 AMBASSADEURS ont déjà confirmé leur participation au panel :
> SEM Alaa YOUSSEF, Ambassadeur d’ÉGYPTE
> SEM El Hadji MAGATTE SEYE, Ambassadeur du SÉNÉGAL
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AUTRES AMBASSADEURS ayant annoncé leur présence :
> SEM Alain LE ROY, Ambassadeur de FRANCE
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( PANÉLISTES EXPERTS confirmés :
> M. Olivier PIEPSZ, PDG de Prométhée Earth Intelligence (observation de la Terre par satellite)
> Maître Pierre MASQUART, Avocat au Barreau de Paris, Réseau Kimia-avocats, Co-président des Rendez-Vous d’Afrique(s)
> M. Sékou OUEDRAOGO, Président-fondateur de l’African Aeronautics & Space Organisation (AASO)
> Mme Ouafae KARIM, Ingénieure et Directrice-fondatrice de VisioTerra
> M. Jean KOÏVOGUI, PDG cofondateur de COPERNILABS et de Alliance NewSpace France
>>> 1 place de panéliste-expert reste à pourvoir.
Candidats panélistes experts et entreprises sponsors souhaitant participer, faites-vous connaître auprès de : contact@africapresse.paris
NB - Nos conférences sont photographiées et filmées. L’inscription vaut pour acceptation.
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