AfricaPresse.Paris

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Propos recueillis par notre envoyé spécial à Bamako,
Bruno FANUCCHI, pour AfricaPresse.Paris (APP)
@africa_presse

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APP – Pourquoi Ecobank est-il toujours présent au Forum de Bamako ?

Yéli Aliou MACALOU - Banque panafricaine par excellence, Ecobank est partenaire et sponsor de ce Forum unique en Afrique et qui perdure depuis un quart de siècle malgré un contexte politique et économique fort compliqué aujourd’hui, non seulement en Afrique, mais sur la scène internationale.
C’est déjà une superbe prouesse due à l’engagement de son fondateur Abdoullah Coulibaly et de toutes ses équipes qui font un travail formidable pour donner une image respectable et – si possible – attractive du Continent.

Lors de cette 25^e édition, j’ai eu l’honneur de représenter Souleymane Touré, Directeur Général d’Ecobank-Mali, pris par d’autres engagements importants, et de recevoir le Prix d’excellence qui lui était destiné lors de la cérémonie d’ouverture, en qualité de sponsor de l’événement. On a volontiers associé notre image à celle du Forum de Bamako, synonyme de foisonnement intellectuel et d’idées novatrices qui nous sont chères au sein de notre institution bancaire.

Et samedi dernier, lors de la cérémonie de clôture animée par la journaliste Diadji Sacko maîtresse de cérémonie – j’ai été invité à prononcer un discours après les conclusions du Forum résumées de manière magistrale par le Professeur Alioune Sall, Président de l’Institut des Futurs africains.

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« Accompagner les PME et PMI, mais aussi
les femmes et les jeunes qui innovent »

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APP – Dans votre intervention, vous avez d’ailleurs souligné que « l’Afrique attend des actes ». Pouvez-vous nous en dire plus ?

Yéli Aliou MACALOU – Comme vous avez pu le constater récemment par rapport à l’affirmation de notre propre identité, que ce soit au niveau politique ou culturel, vous constaterez que nous sommes face à un foisonnement à nul autre pareil.

Cela se traduit notamment par la création de l’AES (Association des États du Sahel), qui entend affirmer son émancipation, notamment vis-à-vis de l’Occident. J’espère que ces mots ne vous fâcheront pas. Car Ecobank-Mali s’inscrit pleinement et résolument dans cette dynamique qui vise à développer l’indépendance et la véritable autonomisation de l’Afrique.

Cela passe par la mise à disposition des populations au sein desquelles on opère de produits innovants, de produits digitaux, afin de favoriser l’inclusion financière. C’est pourquoi l’Afrique ne peut plus se contenter d’être un objet de stratégies, mais elle doit en être le sujet en ce sens que nous devons être l’acteur de notre propre développement. Il nous faut trouver des solutions africaines aux défis africains.

APP – Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?

Yéli Aliou MACALOU – Pour paraphraser Amadou Hampâté Bâ, « le développement n’est pas un modèle à copier, mais une réalité à inventer ». C’est ce à quoi le présent Forum s’est prêté avec un talent certain. L’heure n’est plus uniquement à la réflexion, je le répète : l’Afrique attend des actes !
Notre jeunesse attend des perspectives, nos économies attendent des outils concrets et nos nations attendent de la cohérence.

Chez Ecobank Mali, nous apportons notre modeste écho à l’édification d’une économie robuste et résiliente. Nous continuerons à financer des PME qui créent de la valeur ici et emploient des jeunes de talent, nous continuerons à accompagner les femmes et les jeunes qui innovent. Mais nous continuerons aussi à miser sur le commerce inter-africain, sur l’accompagnement des sociétés minières et sur des solutions numériques fortes, pratiques et accessibles pour élargir l’accès à des services financiers sûrs et ainsi contribuer plus efficacement à l’inclusion financière.

Il doit y avoir une véritable prise en main de notre propre destin. On ne doit pas toujours tendre la sibylle, mais plutôt mettre en œuvre les voies et moyens pour justement vivre cette indépendance à tous égards, qu’elle soit économique, politique, financière, sociale et même sociétale. Pour bâtir une Afrique forte, souveraine et solidaire.

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« Ecobank est présente dans 33 pays
de l’Afrique sud-saharienne »

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APP – Quel est aujourd’hui le poids d’Ecobank en Afrique ?

Yéli Aliou MACALOU – Ecobank est aujourd’hui présente au sein de 33 pays de l’Afrique sud-saharienne et se voit comme l’instrument idoine pour que l’Afrique acquière précisément son indépendance économique et financière.
C’est pourquoi nous n’avons de cesse de fiancer les grandes entreprises, de financer le tissu de PME et PMI qui est le véritable cœur et poumon du développement de l’Afrique. Et y compris, bien sûr, les particuliers pour lesquels nous sommes attentifs aux besoins des jeunes, des moins jeunes, mais aussi des personnes du troisième âge. On entend financer toutes les couches des populations africaines.

APP – Car votre groupe a bien une vocation panafricaine ?

Yéli Aliou MACALOU – C’est parfaitement exact. Ecobank a depuis toujours une ambition panafricaine. Nous avons même des bureaux de liaison à l’international (comme à Paris, Dubaï et tutti quanti...) car nous voulons être une banque panafricaine de classe mondiale. Résolument ancrée dans ses racines africaines, notre banque a pour ambition de s’ouvrir au monde.

Abdoullah Coulibaly a d’ailleurs rendu hommage, lors du dîner de gala du Forum, à notre fondateur, le Togolais Gervais Koffi Djondo, qui a créé Ecobank en 1985, mais aussi la compagnie aérienne Asky en 2007. C’est de son esprit d’entreprise, cet esprit panafricain dont nous nous inspirons tous les jours pour que l’Afrique prenne résolument son destin en main.

APP – Un dernier mot sur ce XXV^e Forum de Bamako...

Yéli Aliou MACALOU – Ce fut une très belle édition, une édition très riche en idées, très féconde qui élargira les perspectives pour nous autres Africains. Et surtout pour la jeunesse qui est toujours en quête de solutions pour l’employabilité, pour l’autonomisation financière et – in fine – en quête de son développement.

EN SAVOIR PLUS :
www.ecobank.com

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