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Au Forum du Cian / « L’Afrique est le continent du possible pour les entreprises françaises »

1er mai 2025
Au Forum du Cian / « L'Afrique est le continent du possible pour les entreprises françaises »
Les présidents Nicolas Beytout (L’Opinion) et Étienne Giros (CIAN) ont ouvert le Forum ensemble. Photo © DJulius/APP – CLIQUER SUR L’IMAGE POUR L’AGRANDIR.
Le Forum « Investir en Afrique » organisé le 29 avril à Paris par le CIAN – Conseil des investisseurs français en Afrique – et le quotidien l’Opinion a été ouvert conjointement par Nicolas Beytout et Étienne Giros. Comme nombre d’intervenants, ils ont insisté sur la nécessité de mettre l’Afrique au premier rang pour l’internationalisation des entreprises françaises.

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par Denis DESCHAMPS, pour AFRICAPRESSE.Paris (APP)
@DjuliusD / @africa_presse

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Tout au long de la journée, près de 1 000 participants, chefs d’entreprises, décideurs politiques et économiques, réunis avec des acteurs du développement international ont pu prendre part aux conférences et ateliers organisés autour de la thématique de « L’entreprise, moteur d’une croissance durable ».

Avec une croissance de l’ordre de 4 % dans un contexte mondial aujourd’hui déprimé par une situation géopolitique volatile, le continent africain présente en effet des opportunités économiques pour les investisseurs et opérateurs qui veulent y développer leur activité. C’est d’ailleurs pourquoi Jean-Pierre Raffarin, Président de la Fondation Prospective et Innovation, n’a pas manqué d’appeler à un partenariat renforcé entre l’Europe et l’Afrique.

Comme l’a rappelé Étienne Giros, Président du Cian et de l’EBCAM, il faut en effet avoir « confiance en l’Afrique », sachant qu’il convient cependant de miser plutôt sur le long terme que sur le court et moyen termes. De ce point de vue, un instrument de « derisking » comme le Baromètre de l’environnement des affaires en Afrique présenté lors du Forum par Sandrine Sorieul, Directrice générale du CIAN, constitue un outil précieux pour les investisseurs français qui souhaitent s’ouvrir à l’Afrique.

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5 000 entreprises françaises
implantées en Afrique

En fait, le partenariat entre la France et le continent africain est tout à fait essentiel, en particulier par rapport aux enjeux du climat et aux investissements qui doivent être faits dans les secteurs de la transition énergétique et numérique. Comme l’a rappelé Ludovic Pouille, Directeur de la diplomatie économique au ministère des Affaires étrangères, la France compte à ce jour 5 000 entreprises présentes dans les 54 pays africains, pour 500 000 à 700 000 personnes employées sur l’ensemble du continent, avec lequel la France a un flux d’affaires annuel de 100 milliards d’euros.

Aussi, avec un stock d’IDE de quelque 60 milliards d’Euros, la France est le deuxième investisseur en Afrique (par exemple, dans les secteurs des minerais, de l’agriculture, mais aussi de la santé, de l’éducation…), ce qui démontre tout l’intérêt qu’il y a à continuer de travailler pour développer des partenariats entre la France et les pays africains, dans un contexte mondial qui a été récemment rendu plus difficile pour le multilatéralisme, même si le système hérité de Bretton-Woods ne semble pas remis en cause.

Bien entendu, comme l’a souligné Benoît Chervalier, VP Afrique de MEDEF International, l’Afrique reste un continent relativement secondaire par rapport à la stratégie planétaire des États-Unis. Ainsi, après le rude coup de la dissolution de l’USaid, l’administration Trump ferme en ce moment une large partie de ses ambassades basées en Afrique, considérant que ce n’est pas sur le continent que se trouvent ses partenaires commerciaux les plus essentiels (sauf en Afrique du Sud, qui est l’un des seuls pays africains avec lequel les USA ont un déficit commercial…), comme l’a justement indiqué Sabrina El Kasmi de Bpifrance.

Sophie SIDOS-VICAT lors de son intervention au Forum du CIAN. Photo © BF/APP – CLIQUER SUR L’IMAGE POUR L’AGRANDIR.

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Il faut « Oser l’Afrique »,
affirme Sophie Sidos-Vicat

Pour autant, l’Afrique étant un continent qui connaît une croissance annuelle de 4% environ, il ne faut pas hésiter à « Oser l’Afrique », comme l’affirme Sophie Sidos-Vicat, Présidente des CCE de France, même si les conjonctures des 54 pays qui la composent diffèrent largement et que des craintes peuvent être envisagées en ce moment pour les économies africaines, avec une affaiblissement prévisible de la demande internationale et une hausse possible des taux.

De ce point de vue, l’accompagnement assuré par la Team France Export (TFE) et le réseau des services économiques des ambassades, en lien avec le groupe AFD (représenté au Forum par Papa Amadou Sarr et Sandra Kassab) –intervenant avec PROPARCO (représenté au Forum par Myriam Brigui) par de l’assistance technique et une facilitation de l’accès au crédit, en particulier grâce au dispositif « Choose Africa » qui permet de renforcer les TPME africaines – et également le soutien assuré par les acteurs privés comme le CIAN, le MEDEF International et les Conseillers du commerce extérieur (CCE) de la France peuvent constituer un atout indéniable pour les entreprises françaises qui veulent aller sur les marchés africains.

Comme cela a été évoqué par Ludovic Pouille, les entreprises ne doivent pas négliger les outils de financement performants qui existent, comme le FASEP pour réaliser des études, les prêts de la Direction générale du Trésor et également l’assurance-crédit de Bpifrance, qui peuvent contribuer à faciliter des réalisations comme le projet de métro à Abidjan et bien d’autres natures.

SEM François Nkulikiyimfura, Ambassadeur du Rwanda, a participé à la table ronde dédiée à son pays. Photo © DJulius/APP – CLIQUER SUR L’IMAGE POUR L’AGRANDIR.

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Le Rwanda, un modèle
de l’anti-corruption

À cet égard, on citera le groupe DUVAL (représenté au Forum par Éric Duval), qui est bien présent dans plusieurs pays africains, dont le Rwanda, petit pays caractérisé notamment par une tolérance zéro vis-à-vis de la corruption et constituant une véritable porte d’entrée vers les 300 millions d’habitants des pays d’Afrique de l’Est réunis par une Union douanière. En effet, outre sa nouvelle place financière, ce pays qui se présente aujourd’hui comme un modèle, offre, selon les termes de son ambassadeur François Nkulikiyimfura, de réelles facilités pour les 50 entreprises françaises y faisant des affaires.

Michèle Umunrungi, du Rwanda Development Board a ainsi listé les différents secteurs clefs de l’économie rwandaise : agro-industrie (huiles de table, horticulture), manufacture (production de verre, de cuir et transformation du bois), santé / biotech, énergie verte (hydro-électricité, solaire), numérique (avec Kigali Innovation City) et tourisme (tourisme d’agrément et conventions d’affaires pour 1,5 million de visiteurs).

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L’espace, une nouvelle
frontière pour l’Afrique aussi

On évoquera enfin l’Afrique de l’espace, avec des perspectives de renforcement de souveraineté du continent, grâce à l’Agence spatiale africaine (ASA) reliée directement à l’Union africaine et dont le siège a été ouvert le 20 avril 2025 au Caire. En effet, comme l’ont souligné le Président de l’ASA, Tidiane Ouattara, et Olivier Piepsz, Président de Prométhée earth, l’espace est un « game changer » pour l’Afrique, compte tenu du développement des télécoms et de l’observation de la terre (pour la navigation et le positionnement par GPS) grâce aux satellites dont l’efficacité est augmentée par le numérique et l’intelligence artificielle.
Olivier Piepsz a ainsi souligné que « l’espace doit permettre de développer des affaires sur le continent africain », même si, comme l’a rappelé Tidiane Ouattara, les pays francophones du continent ont encore un retard par rapport aux pays anglophones, mais qui peut être rattrapé si des coopérations sont effectivement développées dans ce domaine avec la France.

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RÉSERVEZ LA DATE !

LA XVIIIe CONFÉRENCE DES AMBASSADEURS AFRICAINS DE PARIS (CAAP 18) se tiendra le MERCREDI 21 MAI 2025, à partir de 17 h, au Conseil supérieur du Notariat, 60 boulevard de La Tour-Maubourg, 75007 Paris, sur le thème :

« QUELS SONT LES AVANTAGES DE L’OHADA*
POUR LES 17 PAYS ADHÉRENTS D’AFRIQUE ? »

> Avec la participation au panel de S. E. M. Ahmad MAKAILA,
Ambassadeur du TCHAD.
> Et la présence effective de S. E. M. Isaie KUBWAYO,
Ambassadeur du BURUNDI.

NB - Le panel est en cours de constitution.

* L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) est une organisation intergouvernementale créée le 17 octobre 1993 à Port-Louis (Île Maurice) par le Traité relatif à l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique. Elle regroupe aujourd’hui 17 États membres, principalement d’Afrique francophone, et vise à harmoniser le droit des affaires pour garantir la sécurité juridique et judiciaire, stimuler les investissements et favoriser le développement économique en Afrique

>>> Candidats panélistes experts et entreprises sponsors souhaitant participer, faites-vous connaître auprès de : contact@africapresse.paris

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