Au FITA 2019 de Tunis, Bassem LOUKIL, président de TABC, réaffirme l’ambition africaine des entrepreneurs tunisiens
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En direct de Tunis, par Alfred Mignot - AfricaPresse.Paris (AP.P)
@alfredmignot | @PresseAfrica
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La Tunisie ne réalise avec l’Afrique que 4 % du total de ses exportations… un chiffre qui illustre le sentiment des entrepreneurs du TABC (Tunisia-Africa Business Council) : depuis vingt ou trente ans, la Tunisie a été absente du Continent… Et c’est précisément au regard de ce constat que ces entrepreneurs tunisiens ont pris l’initiative de pallier cette carence : « TABC a été créé exprès pour accroître le rayonnement de la Tunisie en Afrique », affirme le président de l’association, Bassim Loukil, dans son discours de bienvenue aux participants du FITA 2019 (Financing investment and trade in Africa), qui se déroule les 5 et 6 février à l’hôtel LaÏco de Tunis, sur le thème général « Financer le commerce et les investissements en Afrique ».
Mais si les entrepreneurs tunisiens sont légitimes à vouloir rayonner plus fortement en Afrique, il leur faudra remédier à plusieurs difficultés. La première, estime le président Bassim Loukil, est « la faiblesse de la présence diplomatique » de la Tunisie sur le Continent, et de se féliciter à ce sujet de « l’effort en cours » du ministère des Affaires étrangères.
Autre problème, récurrent il est vrai presque partout en Afrique : l’insuffisance des capacités logistiques de projection de la Tunisie. Mais là aussi, relève Bassim Loukil, « Tunisair, malgré tous ses problèmes, essaye de développer » ses dessertes et devrait accélérer en 2019. Idem pour les transports maritimes, avec la mise en service attendue d’une liaison Gabès-Tunis-Dakar-Abidjan-Ghana.
« Un mouvement qui se construit »
Troisième défi, et non pas le moindre, celui du financement de la projection des entreprises tunisiennes en Afrique, et aussi des entreprises partenaires africaines, préoccupations au cœur du colloque de ce FITA 2019. Face au Continent en pleine « effervescence économique », avec des taux de croissance parfois à deux chiffres depuis une quinzaine d’années, force est de constater la faiblesse du « réseau bancaire tunisien, sous-représenté » sur le Continent, déplore Bassem Loukil.
Mais au FITA, « nous parlons partenariat et pas seulement des entreprises tunisiennes », relève-t-il, appelant à construire un « développement intra-africain (…) un nouveau modèle économique dont les nouvelles générations seront fières ».
Se félicitant enfin de la participation de vingt pays africains à ce FITA 2018, Bassim Loukil a affirmé que l’un des objectifs du TABC est de « mettre l’Afrique au cœur de la vision d’avenir du gouvernement tunisien ». Et dans un bref bilan d’étape, il a rappelé que depuis sa création, il y a trois ans, le TABC a déjà organisé des missions économiques dans douze pays, tandis que des visites au Rwanda, au Nigeria et en Éthiopie sont programmées en 2019. « Nous sommes un mouvement qui se construit », a-t-il conclu.
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