Assemblées annuelles au Maroc du FMI et de la BM / Quelles stratégies adopter pour les pays en difficulté ?
par Dalinie MVEMBA pour AfricaPresse.Paris (APP)
@africa_presse
Sous le signe de la réforme et du financement climatique, le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale tiennent viennent de tenir leurs réunions annuelles, du 9 au 15 octobre, à Marrakech. Face aux multiples défis de développement, de lutte contre la pauvreté et de catastrophe climatique, la Banque mondiale cherche à agir autrement, tant sur le plan opérationnel qu’au niveau de son modèle financier pour intervenir rapidement lorsque les pays sont confrontés à des difficultés.
D’après Anna Bjerde, Directrice générale de la Banque mondiale chargée des Opérations, la stratégie se trouve dans la diversification des partenaires économiques : « D’ici à 2060, 60 % des pauvres vivront dans des pays fragiles. Nous qui travaillons au sein des banques de développement, nous devons envisager les choses différemment, de manière ouverte, en invitant différents partenaires plutôt qu’en imposant nos règles. »
Dans ce panel, le Maroc avait son mot à dire. Représentant le Royaume à cette rencontre, la Ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a plaidé dans ce sens pour plus de flexibilité et d’agilité dans la définition des mécanismes de financement : « Les mécanismes de coopération monétaire internationale actuels doivent se réinventer pour s’orienter davantage vers les personnes les plus vulnérables. Nous développons de nouveaux modèles post-covid. Notre but est d’atteindre 6 % du PIB. »
Après le séisme récent qui a frappé son pays, la ministre a mis l’accent sur la place que revêt le secteur privé dans cette dynamique.
.
La question de la dette
La question de la dette
.
.
Pour des économies fragiles comme le Malawi, représenté à cette occasion par Sosten Alfred Gwengwe, ministre des Finances et des Affaires économiques, la continuité des services essentiels pour la population locale se travaille avec les autorités infranationales : « Pour mettre en place un plan de relance, nous avons revu nos lois. Nous avons intégré le renforcement institutionnel pour que l’on puisse agir de manière immédiate. »
À travers cette approche, la Banque mondiale aspire à assurer les ressources disponibles pour un allègement de dettes des pays pauvres.
« Nous devons pouvoir intégrer un délai supplémentaire dans le remboursement de la dette après une catastrophe et voir comment nous pouvons harmoniser notre façon d’agir », souligne Jordan Schwartz (photo © BM), Vice-président exécutif, Banque interaméricaine de développement. À cet égard, ONG et organisations internationales se mobilisent face aux situations de crise, en s’associant notamment à la Banque mondiale et à d’autres partenaires pour répondre aux besoins des populations vulnérables dans les contextes fragiles.
.
.
◊ ◊ ◊