Retrouvez AfricaPresse.paris sur :
RSS

Outils

#AmbitionAfrica - Axel BAROUX (Business France) : « Construire une relation gagnant-gagnant avec l’Afrique, c’est vraiment la réalité de ce que nous faisons, et c’est l’esprit #AmbitionAfrica »

10 octobre 2021
#AmbitionAfrica - Axel BAROUX (Business France) : « Construire une relation gagnant-gagnant avec l'Afrique, c'est vraiment la réalité de ce que nous faisons, et c'est l'esprit #AmbitionAfrica »
Directeur Afrique subsaharienne de Business France, Axel BAROUX est l’un des protagonistes majeurs de la relance en présentiel de #AmbitionAfrica, le plus important rendez-vous d’affaires Afrique-France, qui vient de se tenir à Paris-Bercy (5-6 octobre). Tour d’horizon de la relation économique, de l’état des lieux aux visions d’avenir.

.

Entretien exclusif avec Alfred MIGNOT, AfricaPresse.Paris (APP)
@alfredmignot | @africa_presse

.

APP - Le retour de #AmbitonArica en présentiel a-t-il nécessité beaucoup d’efforts pour relancer la machine opérationnelle de Business France ?

Axel BAROUX – Je vais peut-être vous surprendre, mais cela a été assez facile ! En fait, je crois que tout le monde avait envie de revenir à Paris, de faire cet événement #AmbitonArica. Dès que nous avons évoqué la mise en chantier de cette IIIe édition 2021, nous avons immédiatement eu un retour très fort de la part des entreprises françaises, mais surtout des acteurs africains.

Cela a peut-être été d’autant plus facile que l’événement #AmbitionAfrica, les 5 et 6 octobre, s’est s’inscrit dans le déroulé d’une semaine africaine en France, avec la BIG de Bpifrance, qui a proposé douze ateliers sur l’Afrique, le 7 octobre à l’Arena Bercy, puis le nouveau sommet Afrique-France à Montpellier, vendredi 8 octobre.
Donc l’Afrique aura vraiment été à l’honneur. Et après une année et demie particulièrement difficile, nous avions tous besoin et une grande envie de se retrouver, d’échanger, de coopérer dans de nouveaux projets.

APP – Vous êtes le Directeur Afrique subsaharienne de Business France… comment avez-vous pu garder vos équipes actives malgré les difficultés de la pandémie ?

Axel BAROUX – À Business France, nous avons la grande chance de bénéficier d’un outil informatique ultra-performant, et je pense que tous mes collègues directeurs de zone louent comme moi notre directeur informatique qui a su anticiper, bien avant la Covid, la mise en place de nos outils digitaux.

Ainsi nous avons pu tout de suite basculer sur l’organisation d’événements collectifs en digital. C’était moins évident pour la prospection – imaginez-vous vendre du vin en faisant les rendez-vous en digital, plutôt compliqué pour la dégustation !
Mais nous avons réussi à basculer très vite notre activité. On a occupé le terrain dans le sens positif. Il fallait que les gens continuent de se parler, nous avons doc multiplié les événements digitaux, les rencontres d’affaires en digital.

La partie « Export » du Plan de relance (Chèque Relance Export et Chèque Relance VIE notamment) a permis de répondre directement et rapidement aux besoins des entreprises exportatrices et a été un réel succès. Nous avons aussi pu organiser de très nombreux webinaires d’information, géographiques ou sectoriels, et bien entendu gratuits ; il s’agissait de maintenir un flux précieux d’informations pour présenter aux entreprises les meilleures opportunités : le monde ne s’est pas arrêté de tourner !

Axel BAROUX davant le panneau des sponsors et partenaires de #AmbitionAfrica 2021. En bas à droite, le logo de notre site AfricaPresse.Paris, fier de compter parmi les partenaires médias. © AM/APP

APP – Quels sont les objectifs, l’ambition de ce redémarrage, avec ce retour à « la vraie vie comme avant »… ?

Axel BAROUX – L’ambition, c’est justement de faire mieux qu’avant ! Plus de partenariats innovants, commerciaux, financiers… C’est vrai que parler de construire une relation gagnant-gagnant avec l’Afrique peut ressembler à un effet de mode, mais c’est vraiment la réalité de ce que nous faisons, et c’est l’esprit #AmbitionAfrica : forger des partenariats entre entreprises françaises et africaines, mais aussi entre entreprises africaines.

C’est un de nos marqueurs. L’Afrique est le continent qui commerce le moins avec lui-même et moi, je suis heureux de voir ici à #AmbitionAfrica des amis d’entreprises africaines qui viennent aussi pour rencontrer d’autres acteurs africains, et ébaucher des projets d’Afrique du Sud vers le Nigeria, du Sénégal vers le Cameroun, etc. Notre idée, c’est de multiplier les possibilités de rencontres et d’accompagner les naissances de projets.

APP – La « régionalisation de la mondialisation », autrement dit le partage et la contraction des chaînes de valeur dans une plus forte proximité, précisément entre l’Europe et l’Afrique, vous paraît-elle une réponse à l’immense défi de l’emploi en Afrique ?

Axel BAROUX – En 2050, un être humain sur quatre vivra en Afrique, soit 2,5 milliards d’habitants, dont 50 % auront moins de 25 ans… C’est la promesse d’une force et d’un dynamisme extraordinaires, mais cela pose effectivement aussi le problème de l’emploi et du développement, notamment par le partage de chaînes de valeur.

Nous sommes très fiers de compter aujourd’hui quelque 3 200 filiales françaises en Afrique, qui emploient autour de 650 000 personnes, selon les chiffres du Rapport Gaymard. Pour créer plus de chaînes de valeur partagées, pour localiser ou relocaliser une partie des capacités de production européennes et en tout cas françaises, l’Afrique aura besoin d’investir énormément, avec des fonds venus du monde entier, mais aussi du continent lui-même.

APP – Quels secteurs se prêteraient bien à ces chaînes de valeur partagées avec l’Afrique ?

Axel BAROUX – Il y a évidemment le secteur de la santé. Il faut saluer les initiatives comme celle d’Aspen Pharmacare, le laboratoire pharmaceutique sud-africain, et de l’américain Johnson & Johnson, qui ont scellé une alliance au printemps pour produire 250 millions de vaccins anti-Covid en Afrique du Sud.
Un accord du même genre a d’ailleurs aussi été conclu entre Pfizer and Biovac, un autre laboratoire sud-africain.
Mais au-delà de la santé, sujet d’actualité, il y a aussi un certain nombre de capacités de production qui peuvent être localisées en Afrique.

APP – Quel est à ce jour l’état des échanges entre la France et l’Afrique ?

Axel BAROUX – C’est un peu contre-intuitif mais c’est la réalité : nous avons avec l’Afrique une relation commerciale équilibrée. En 2018 et 2019, nous avions même un déficit commercial vis-à-vis de l’Afrique. En 2020, il se trouve que nos importations ont baissé plus rapidement que nos exportations. Du coup, on se retrouve avec un excédent commercial sur l’Afrique, mais dans une relation qui reste équilibrée.

APP – Comment stopper le recul économique français en Afrique ?

Axel BAROUX – Depuis une quinzaine d’années maintenant, la France perd en effet des parts de marché en Afrique… mais il n’y a pas de raison que cela continue, il n’y a pas de fatalité !

C’est vrai qu’il n’y a pas – ou plus – de pré carré français, nous sommes des compétiteurs parmi beaucoup d’autres. Cela dit, j’ai la conviction que la solution est déjà en gestation, car nous investissons beaucoup dans les talents de demain, dans la formation, mais aussi dans l’énergie, la mobilité urbaine, et d’autres secteurs d’avenir où nos entreprises bénéficient de savoir-faire largement reconnus.

◊ ◊ ◊

SUR LE MÊME THÈME

  Retrouvez ici notre dossier Ambition Africa 2019 (22 articles)

 et notre Infolettre N° 50 dédiée à l’événement.

 Retrouvez ici notre dossier Ambition Africa 2018 (16 articles)

 et notre Infolettre n° 24 dédiée à l’événement..

.

◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊

.

CLIQUEZ ICI OU SUR L’IMAGE POUR ACCÉDER AU REPLAY
DU WEBI 2 DU CAPP :
« L’état de la coopération économique
Europe-Afrique et comment la dynamiser »

(15 06 2021)

.

◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊

.

CLIQUEZ ICI OU SUR L’IMAGE ET ACCÉDEZ AU REPLAY DU WEBI 1 DU CAPP
« LES OUTILS DE LA CONFIANCE POUR ENTREPRENDRE EN AFRIQUE »

(21 04 2021)

◊ ◊ ◊
Articles récents recommandés