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À Paris devant le CIAN, Mohammed El Kettani, PDG d’Attijariwafa bank, appelle à une coopération renforcée entre la France, le Maroc et l’Afrique

16 octobre 2024
À Paris devant le CIAN, Mohammed El Kettani, PDG d'Attijariwafa bank, appelle à une coopération renforcée entre la France, le Maroc et l'Afrique
Mohamed EL KETTANI, PDG de Attijariwafa bank (2e à droite) posant pour la photo-souvenir en compagnie, à sa gauche, de Youssef ROUISSI, Directeur Général Délégué chargé du Pôle Corporate & Investment Banking, membre du Comex AWB ; à sa droite, SE Mme Samira SITAÏL, Ambassadeure du Royaume du Maroc en France ; Mme Marie-Laure MAZAUD, PDG de la société d’investissement STOA infra & énergie ; Étienne GIROS, Président du CIAN (Conseil français des investisseurs en Afrique). © AM/APP - Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Le 11 octobre, dans les salons de l’Automobile Club de France à Paris, Mohammed El Kettani, PDG de la grande banque marocaine et panafricaine Attijariwafa bank, s’est exprimé devant un parterre d’entrepreneurs réunis par le CIAN. Au cœur de son plaidoyer : la coopération mutuellement bénéfique du Maroc et de la France en Afrique.

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par Alfred MIGNOT pour AfricaPresse.Paris (APP)
@africa_presse

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« La relation franco-marocaine
est solide et historique »

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En préambule, Mohammed El Kettani a tenu à souligner la profondeur des relations entre la France et le Maroc, malgré les tensions récentes : « Comme dans toutes les relations, il y a des moments de froid, mais la solidité de l’amitié et le respect mutuel entre nos deux nations perdurent, ancrés dans des siècles d’échanges diplomatiques, culturels et économiques. »

Le PDG de AWB s’est ainsi félicité des chiffres éloquents qui témoignent de cette forte relation bilatérale : entre 2015 et 2023, les exportations marocaines vers la France ont augmenté de 81 % et les importations en provenance de la France ont crû de 79 %, atteignant un volume d’échanges de 14 milliards d’euros en 2023.

« Plus de 1 000 entreprises françaises, dont la quasi-totalité du CAC 40, sont implantées au Maroc, dans des secteurs clés comme l’automobile, l’aéronautique, l’agroalimentaire, l’énergie ou encore les services financiers. Le stock des investissements directs français dépasse désormais les 8 milliards d’euros, faisant de la France le premier investisseur étranger dans le royaume », a-t-il ajouté.

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Un Maroc stable et attractif
pour les investisseurs

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Mohammed El Kettani a ensuite rappelé les raisons de l’attractivité du Maroc pour les entreprises internationales : la stabilité politique, sociale et économique du Royaume, son positionnement géographique à seulement 14 km de l’Europe, ainsi que son cadre institutionnel solide, avec des régulateurs indépendants et des institutions respectant les standards internationaux. Le Maroc, grâce à sa stratégie de développement, a été désigné comme le pays disposant de la meilleure notation en Afrique par les agences internationales telles que Standard & Poor’s, Fitch et Moody’s.

Il a également souligné la maîtrise du déficit budgétaire et le maintien de l’inflation à une moyenne annuelle de 1,2 % entre 2010 et 2019, ainsi que la stabilité de la monnaie, le dirham marocain. Le taux d’endettement du pays, à 70 % du PIB, reste concentré sur des projets d’infrastructures stratégiques.

Mohamed EL KETTANI durant son intervention. En arrière-plan, on reconnaît SE Mme Samira SITAÏL, Ambassadeure de SM Mohammed VI en France. © AM/APP - [Cliquer sur l’imge pour l’agrandir.]

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Un programme massif
d’infrastructures

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Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Maroc a lancé depuis les années 2000 un programme ambitieux d’infrastructures. Parmi les réalisations marquantes, Mohammed El Kettani a cité le triplement de la capacité électrique installée, passée de 4 400 mégawatts en 2002 à 11 000 mégawatts en 2023, et la projection de porter le mix énergétique à 52 % d’énergies renouvelables d’ici à 2030.

Les infrastructures de transport ne sont pas en reste. Le réseau autoroutier a presque quintuplé depuis 2000, passant de 400 km à 1 900 km, et une nouvelle extension de 2 000 km est prévue d’ici à 2030. Quant au port de Tanger Med, il est devenu le premier port de conteneurs en Afrique, tandis que la ligne à grande vitesse entre Tanger et Casablanca a réduit le temps du trajet à 2 heures, contre 5 heures auparavant. Et d’ici à 2029, « le trajet Casablanca-Marrakech sera réduit à 43 minutes », a-t-il précisé.

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Des perspectives prometteuses
pour le secteur privé français

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Mohammed El Kettani a encouragé les entreprises françaises à saisir les opportunités qu’offre le Maroc, en particulier dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie renouvelable, et du développement industriel. Le fonds souverain Mohammed VI, doté de 4,5 milliards d’euros, devrait permettre de mobiliser jusqu’à 45 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2030, offrant des perspectives considérables pour les investisseurs internationaux.

Le PDG de AWB a également souligné l’importance de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), qui ouvre un marché de 1,4 milliard de consommateurs aujourd’hui et 2,5 milliards d’ici à 2050. « La France doit regarder l’Afrique non pas comme un problème, mais comme une solution pour son avenir », a-t-il affirmé.

Durant la séquence des questions/réponses, intervention d’André AGID, Président du Groupe Global Africa-Telesud. Devant lui, Marc Teyssier d’Orfeuil, Président de l’agence Com’Publics. © AM/APP - [Cliquer sur l’imge pour l’agrandir]

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L’Afrique, un enjeu stratégique
pour le développement mondial

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Enfin, Mohammed El Kettani a rappelé que le développement du continent africain repose sur deux piliers majeurs : l’intégration économique et financière (actuellement limitée à moins de 10 % des échanges intra-africains) et la modernisation des infrastructures. Selon lui, les besoins en infrastructures pour l’Afrique sont estimés à 100 milliards de dollars par an pour les quinze prochaines années, notamment pour résoudre la carence énergétique qui touche encore 600 millions d’Africains privés d’électricité.

Le PDG d’Attijariwafa bank a conclu en lançant un appel aux entreprises françaises et africaines pour qu’elles coopèrent de manière proactive et équilibrée, notamment dans les domaines de la souveraineté alimentaire, sanitaire et industrielle. « La clé du succès réside dans le capital humain », a-t-il insisté, appelant à intensifier les programmes de formation et de qualification des jeunes Africains, notamment dans les secteurs du numérique et de l’intelligence artificielle.

Très applaudi par l’auditoire d’entrepreneurs et investisseurs ayant répondu à l’invitation du CIAN, Mohammed El Kettani a ainsi réaffirmé et mis en lumière la place centrale du Maroc comme plateforme stratégique pour les investissements en Afrique, ainsi que le rôle essentiel du secteur privé dans le développement du continent.

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À propos de Attijariwafa bank - En tant que groupe bancaire panafricain, Attijariwafa bank a assumé un rôle crucial dans le développement économique du continent africain. Depuis 2005 en effet, la banque a déployé une stratégie d’internationalisation ambitieuse, qui l’a amenée à être présente dans 27 pays, dont 15 en Afrique et six en Europe.

Attijariwafa bank soutient activement les investissements dans des secteurs clés tels que l’agriculture, les télécommunications, les assurances, l’immobilier, et l’industrie pharmaceutique. Avec un effectif de 21 000 collaborateurs, dont 12 000 hors Maroc, la banque met un point d’honneur à valoriser l’intelligence locale, favorisant l’emploi des compétences africaines.

AWB est également pionnière dans l’utilisation de solutions digitales et d’intelligence artificielle pour améliorer l’expérience client.
Depuis sa création en 2016 (voir ici notre article), le Club Afrique Développement, initiative d’Attijariwafa bank, favorise la mise en réseau des opérateurs économiques africains à travers une plateforme digitale et grâce à l’organisation biennale de forums internationaux, tels que celui de juillet 2024, qui a réuni 2 500 participants de 35 pays.

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LA XVe CONFÉRENCE DES AMBASSADEURS AFRICAINS DE PARIS se tiendra le MARDI 26 NOVEMBRE 2024, à partir de 17 h,
au Conseil supérieur du Notariat, 60 boulevard de La Tour-Maubourg, 75007 Paris, sur le thème :

« Les réalisations et projets de réseaux ferrés,
infrastructures d’avenir pour l’Afrique »

> SEM Alaa YOUSSEF, Ambassadeur d’Égypte
> SE Mme Samira SITAÏL, Ambassadeure du Maroc
> SEM Mohamed Yahya TEISS, Ambassadeur de Mauritanie
> SE Mme Guilhermina PRATA, Ambassadeure de l’Angola

ont déjà confirmé leur participation au panel.

Candidats panélistes experts et entreprises sponsors souhaitant participer, faites-vous connaître auprès de : contact@africapresse.paris

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