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À Marseille, au VIe Emerging Valley / Papa Amadou SARR, Directeur exécutif de l’AFD : « Certains lauréats primés à Marseille sont devenus de véritables stars en Afrique »

1er décembre 2022
À Marseille, au VIe Emerging Valley / Papa Amadou SARR, Directeur exécutif de l'AFD : « Certains lauréats primés à Marseille sont devenus de véritables stars en Afrique »
Papa Amadou SARR, ancien ministre sénégalais chargé de la DER – Délégation à l’Entrepreneuriat Rapide – et désormais Directeur exécutif chargé des partenariats et de la communication du Groupe AFD, se félicite du succès grandissant d’Emerging Valley, ainsi que de l’appui constant du Campus AFD de Marseille à la formation des jeunes entrepreneurs.

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De notre envoyé spécial à Marseille,
Bruno FANUCCHI pour AfricaPresse.Paris (APP)
@africa_presse

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AfricaPresse.Paris (APP) - Vous êtes un habitué d’Emerging Valley. Présent dès la deuxième édition d’EV, vous revoilà à la VIe. Quel est le sens de votre présence ici à Marseille dans cet événement consacré à la tech et à l’innovation ?

Papa Amadou SARR – Emerging Valley (EV) est devenu aujourd’hui une institution. Samir Abdelkrim et son équipe ont pu ancrer EV dans l’écosystème entrepreneurial euro-méditerranéen et africain. C’est le lieu de rencontre des startuppeurs, d’investisseurs, de PME, de TPE et d’institutions bilatérales comme l’AFD, mais aussi multilatérales comme l’Union européenne. C’est donc devenu un événement de référence, tout le monde y vient pour échanger, partager, être au courant des dernières tendances des nouvelles technologies et des nouveaux types de financements. Pour ma part, c’est ma troisième participation et j’en suis ravi. Après le Covid et deux ans d’absence, cela m’a permis de retrouver des entrepreneurs toujours aussi fougueux, ambitieux et ayant besoin d’accompagnement.

APP - Entre votre dernière participation en 2019 et aujourd’hui, vous avez cependant changé de casquette. Quelles sont aujourd’hui vos nouvelles responsabilités, à l’AFD ?

Papa Amadou SARR – La première fois que je suis venu ici pour participer à Emerging Valley, à l’invitation de son fondateur Samir Abdelkrim, c’étatt en qualité de ministre sénégalais chargé de la DER – Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide – pour les Femmes et les Jeunes et j’avais pour mission d’accompagner les entrepreneurs de TPE, PME et Starts-Up en investissements, en subventions, en prises de participation et en gouvernance.

Cette fois-ci, je suis revenu en effet avec une nouvelle casquette de Directeur exécutif chargé des partenariats, de la mobilisation et de la communication du Groupe AFD (Agence française de Développement) qui est aussi un partenaire institutionnel d’Emerging Valley.

APP - N’étiez-vous pas venu la première fois avec Rémy Rioux, le DG de l’AFD ?

Papa Amadou SARR – Je me souviens en effet que la première fois que je suis venu pour participer à EV, en tant que membre du gouvernement sénégalais, j’étais présent à l’ouverture en compagnie de Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD. Et nous avions fait un panel ensemble.

Cette année, je suis venu de Paris avec Bertrand Walckenaer, Délégué général adjoint de l’AFD, devenu mon patron, et nous avons accompagné et sponsorisé le SIBC (le Social & Inclusive Business Camp de l’AFD) en qualité de partenaire officiel d’Emerging Valley. Au nom du Groupe AFD, avec notre filiale Proparco qui s’occupe du secteur privé, mais aussi Expertise France, je peux dire que nous sommes très fiers du travail que fait Samir Abdelkrim et toute son équipe. Et le Campus, ici à Marseille, accompagne ce travail.

Papa Amadou SARR lors de la cérémonie de remise des Prix entreSamir ABDELKRIM, fondateur d’Emerging Valley, et Bertrand WALCKANAER, Délégué général adjoint de l’AFD. © BF

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APP - Ce Campus, qui regorge de talents, ne constitue-t-il pas le nid chaque année de nouvelles « pépites » qui ne demandent qu’à être découvertes pour améliorer avec des idées parfois très originales la vie de leurs compatriotes ?

Papa Amadou SARR – C’est exact, car le Campus AFD a – je le rappelle - une vocation traditionnelle de formation des cadres africains de demain, en particulier les fonctionnaires de Ministères des Finances et de Banques centrales, au travers du CEFEB, le Centre d’Études Financières, Économiques et Bancaires de l’AFD, implanté à Marseille.

Mon souci est de permettre à l’AFD de perpétuer cette tradition en accompagnant les jeunes. Quand j’étais à la DER, j’ai eu au moins deux ou trois jeunes qui ont été formés ici en gestion financière publique, en management, etc. Aujourd’hui, le CEFEB continue cette tradition en incubant pendant trois mois des startuppeurs venus d’Afrique francophone et anglophone. Cette année, ils étaient autour de 289 à voir été accompagnés, chouchoutés et financés pour les aider à tisser des liens et créer des relations pour passer à l’échelle !

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« Si l’on pouvait,
on accompagnerait tout le monde »

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APP - Vous venez d’ailleurs de participer à la cérémonie de remise des Prix, sur laquelle s’achève chaque année l’édition d’Emerging Valley, mais vu la qualité des « pitches » auxquels nous venons d’assister, n’est-ce pas bien difficile pour le jury de les départager ?

Papa Amadou SARR – C’est en effet très difficile car, honnêtement, ils sont tous méritants et ont tous travaillé très dur pour tenter de sortir du lot et, sur de nombreuses thématiques, ils ont bien souvent des idées très originales pour créer des plateformes se révélant fort utiles pour, par exemple, distribuer des ressources financières, accompagner les femmes productrices du beurre de karité au Ghana ou vendre de l’eau potable en RDC.

Autant de sujets qui me rappellent tous les efforts accomplis à la DER pour accompagner des entrepreneurs sociaux dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage, de la santé, de l’énergie ou des transports. Autant de sujets, autant de passions, autant de personnalités, autant d’investissements... Ce qui fait qu’à l’arrivée c’est toujours difficile de choisir l’un d’entre eux pour lui remettre un prix. Si l’on pouvait, on accompagnerait tout le monde pour les stimuler et passer à l’échelle.

APP - Certains lauréats ont même connu depuis de véritables « success stories » ?

Papa Amadou SARR – Oui, certains lauréats primés par le passé à Marseille sont devenus de véritables stars en Afrique. C’est le cas, par exemple, du Sénégalais Doudou Temba qui, à la tribune, a témoigné en toute simplicité de ce que ce Prix avait changé dans sa vie. C’est une véritable « success story ». Je l’ai connu à The Camp quand je suis venu à la première édition et il est aujourd’hui dans la recherche scientifique, c’est un pharmacien de très haut niveau qui est en train de mettre en place un répulsif naturel pour combattre le paludisme qui – comme vous le savez – fait des ravages en Afrique avec les moustiques. En 2023, quand il mettra sur le marché sa nouvelle trouvaille, je pense que cela permettra de régler beaucoup de problèmes. C’est une superbe découverte !

APP - Un dernier mot à l’adresse de Marseille...

Papa Amadou SARR - Marseille, qui est une ville carrefour entre la Méditerrané, l’Europe et l’Afrique avec ses populations métissées d’Africains et de Maghrébins, doit rester au cœur des relations franco-africaines, comme l’ont souligné les différents présidents de la Métropole, du Département des Bouches-du-Rhône ou encore Mme l’adjointe au Maire. Elle doit garder ce rôle d’interface entre l’Europe et l’Afrique et contribuer à renforcer nos relations.

Papa Amadou SARR en interview avec le Grand Reporter Bruno FANUCCHI. © DR

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DE NOTRE CMAAP 6 du 9 novembre 2022

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Une vue de la salle pendant la conférence. © Frederic Reglain

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