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1er discours du SG de l’UPM : Ahmed Massadeh imagine une UPM « multilatérale et transrégionale »

1er discours du SG de l'UPM : Ahmed Massadeh imagine une UPM « multilatérale et transrégionale »
Barcelone - Le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM), le Jordanien Ahmed Jalaf Massadeh, a été installé dans ses fonctions, jeudi 4 mars 2010 à Barcelone, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée en présence de quelques hauts responsables représentants de pays membres. Pour le tout nouveau SG, ce fut l’occasion d’un premier discours sur sa vision de l’UPM…

Photomontage ci-dessus : Ahmed Jalaf Massadeh, Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM), et une vue de la partie centrale de la façade du Palais Pedralbes, à Barcelone, où s’installe le siège de l’UPM. © leJmed.fr


Il a été procédé, par la même occasion, à l’inauguration du siège du Secrétariat général de l’UPM installé au Palais de Pedralbes de Barcelone, devant l’entrée duquel les drapeaux des 43 pays membres de l’UPM ont été hissés avant cette cérémonie, comme symbole de l’entrée en fonction de cette organisation.

M. Massadeh, qui avait été nommé à ce poste le 27 janvier dernier, pourra compter sur six secrétaires généraux adjoints, représentant la Grèce, l’Italie, Malte, la Turquie, la Palestine et Israël, qui seront chargés des six projets prioritaires de l’UPM.

Ces projets portent sur la dépollution de la Méditerranée, les autoroutes de la mer, les affaires sociales, les énergies renouvelables, l’accès aux sources de financement pour les PME et la création d’une université euro-méditerranéenne.

« Que chaque membre devienne partie prenante »

S’exprimant à cette occasion, M. Massadeh a relevé que l’UPM ne tend pas uniquement à tisser de nouveaux liens au sein de l’espace euro-méditerranéen, mais aussi de revitaliser ceux existant déjà, faisant savoir que chaque initiative qui sera prise dans ce cadre sera "multilatérale et transrégionale".

"Nous essayerons de faire face aux divergences de façon à ce que chaque membre de l’Union devienne partie prenante à cet effort", a-t-il ajouté, mettant l’accent sur la ferme conviction de ces membres des valeurs véhiculées par cette initiative "monumentale".

Le secrétaire général de la Ligue Arabe, M. Amr Moussa s’est dit convaincu du succès du processus de l’UPM, ajoutant qu’il sera marqué par une forte implication des citoyens.

Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner s’est félicité de l’installation du secrétaire de l’UPM, une Union qui véhicule les mêmes idées de stabilité et de prospérité que celles du processus de Barcelone, lancé en 1995.

La cérémonie d’installation du secrétaire général de l’UPM s’est déroulée en présence également des chefs de la diplomatie espagnole, égyptienne et jordanienne, MM. Miguel Angel Moratinos, Ahmed Abou Gheith et Nasser Judeh.

Nommé secrétaire général de l’UPM le 27 janvier dernier, Ahmed Jalaf Massadeh a exercé diverses fonctions, dont celles de représentant de son pays auprès de l’OTAN, de ministre de la réforme du secteur public et d’ambassadeur de la Jordanie auprès de l’UE, en Belgique, au Luxemburg et en Norvège.

Source : Le Matin.com


El Watan, entre scepticisme et critique ouverte

Dans l’édition en ligne du 4 mars du quotidien algérien El Watan, on peut lire, sous la signature de Zine Cherfaoui le texte suivant, qui moque le faible nombre de hauts représentants – quelques-uns, pour 43 pays membres – présents à la cérémonie d’investiture, et la grande difficulté, pour l’UPM, à trouver les financements des importants projets qu’elle entend promouvoir.

Voici un extrait de l’article :

« En plus d’être confrontés à de nombreux autres problèmes politiques, les promoteurs de l’UPM éprouvent à l’heure actuelle toutes les peines du monde à mobiliser les financements nécessaires pour donner un nouveau souffle à la coopération euro-méditerranéenne et concrétiser la masse de projets qu’ils ambitionnent de mettre en chantier dans divers domaines (environnement, transports, énergie, culture, éducation...).

A ce propos justement, plusieurs pays membres de l’Union européenne (UE) soutiennent que ce n’était pas une bonne idée de lancer une initiative aussi coûteuse et budgétivore (l’UPM, ndlr) dans une conjoncture marquée par la crise financière internationale.

Préoccupés par des questions beaucoup plus urgentes, certains pays de l’Est ayant adhéré ces dernières années à l’UE éprouvent de l’indifférence à l’égard du projet de Nicolas Sarkozy. Cela pour ne pas dire qu’ils s’y opposent carrément.

Le raisonnement vaut aussi pour beaucoup de pays du Sud. Aujourd’hui, à part certains pays comme l’Egypte, la Jordanie ou même la Syrie qui y voient dans l’UPM un excellent moyen pour rebondir et engranger des points au plan diplomatique, les pays du Sud ne croient pas vraiment à la pertinence de ce nouveau cadre d’échanges censé remplacer le processus de Barcelone.

Au Maghreb, le signal est d’ailleurs très clair : tout le monde préfère travailler dans le cadre informel mais productif des 5+5. Et c’est dans ce climat, à la fois empreint d’hypocrisie générale et d’échec annoncé, que Ahmed Massadeh aura à préparer le deuxième sommet de l’UPM, prévu en juin à Barcelone, ville qui abrite le siège de l’UPM. Mais avant, il devra tenter d’abord de convaincre ses interlocuteurs que l’UPM n’est pas une coquille vide. Autant dire que ça ne sera pas pour lui une mince affaire tant tout le monde est déjà persuadé du contraire.

Zine Cherfaoui
El Watan


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