AfricaPresse.Paris

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par Alfred MIGNOT, AfricaPresse.Paris (APP)
@alfredmignot | @africa_presse

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Le vice-Président de la Banque européenne d’investissement (BEI), qui est le bras armé financier de la mise en œuvre de la politique économique urbi et orbi de l’Union européenne, a d’abord souligné que « l’Afrique, voisin de l’Europe, est un partenaire dynamique sur le plan économique, indispensable pour construire un avenir mondial durable ». Il également a rappelé l’attachement de l’Europe « pour qu’ensemble, l’Afrique, la France et l’Europe, nous puissions atteindre les objectifs du développement durable. »

Ainsi, au cours des dix dernières années, les financements de l’Union européenne se sont élevés à 78 milliards d’euros, dont un tiers en Afrique, a précisé Ambroise Fayolle. Ces financements de long terme, tant dans le secteur public que dans le secteur privé, ciblent prioritairement la lutte contre la dégradation du climat, la réduction de la pauvreté, la facilitation d’une croissance durable et la sécurité.

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5 milliards d’euros de financements
pour l’Afrique en 2020

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« En 2020, continue le VP de la BEI, nous avons signé 5 milliards d’euros de prêts pour 60 projets en Afrique, et 71 % de notre financement en Afrique subsaharienne en 2020 a bénéficié aux États fragiles ou aux pays les moins développés. Une chose est claire pour pouvoir lutter contre la pandémie et pour reconstruire, il faut s’engager à l’échelle mondiale. Personne n’est en sécurité tant que chacun n’est pas en sécurité. Les institutions internationales, les entreprises, les gouvernements, les bailleurs de fonds doivent travailler tous ensemble. Jamais les partenariats n’ont été aussi importants », a relevé Ambroise Fayolle, citant en exemple notamment le programme Covacs, auquel l’UE et plusieurs États membres participent activement, et « qui vise à garantir un accès juste et équitable au vaccin pour un milliard de personnes dans le monde. »

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Le changement climatique,
le plus grand défi

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Évoquant ensuite le changement climatique, Ambroise Fayolle a considéré que nous « devons maintenant appliquer ces leçons et cet esprit de collaboration au changement climatique, la plus grande menace que l’humanité ait à affronter aujourd’hui. »

Le changement climatique, dont souffre particulièrement le Continent, « intensifie de toute évidence les défis de l’Afrique » alors qu’elle est l’espace contribuant le moins aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, a regretté Ambroise Fayolle, qui a illustré l’engagement de la BEI dans la lutte contre le changement climatique en citant quelques exemples de financement de projets en faveur des énergies renouvelables, des infrastructures résistantes le climat et visant à garantir l’accès aux ressources naturelles ainsi qu’à protéger l’environnement.

Par exemple, a-t-il détaillé, « en Gambie, avec la Commission européenne et la Banque mondiale, nous soutenons un programme qui fournit de l’énergie solaire hors réseau aux établissements de santé ruraux et aux écoles dans le pays (…) et au Malawi à un programme visant à accroître la productivité et les sources de revenus de l’agriculture grâce à des technologies agricoles intelligentes sur le plan climatique. »
Plus largement, participant à diverses initiatives internationales visant à accélérer l’adoption de solutions énergétiques durables et innovantes en Afrique – Renew Africa, Desert to Power –, la BEI s’est engagée à porter l’action climatique à 50 % de ses opérations totales d’ici à 2025, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Union européenne.

« En outre, depuis cette année, 100 % de nos activités sont alignées sur les accords de Paris. Nous voulons qu’en Afrique comme ailleurs, la croissance verte soit inclusive et juste en élargissant l’accès aux biens de base tels que l’énergie propre, l’eau, la mobilité ainsi que l’éducation et les soins de santé, afin d’assurer l’égalité des chances pour tous », a souligné Ambroise Fayolle.

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La BEI, acteur du développement
durable et inclusif

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Engagée dans le soutien au développement durable et inclusif, la BEI applique des normes environnementales et sociales pour ses activités et projets partout dans le monde. Cela concerne notamment le respect et la promotion des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de l’héritage culturel et de la préservation de l’environnement et des écosystèmes.

En Afrique, la BEI a par exemple développé une stratégie et un plan d’actions spécifiques pour l’égalité entre les sexes et l’autonomisation économique des femmes, mobilisant 2 milliards d’euros pour l’entreprenariat féminin.

« Nous améliorons continuellement ces normes en fonction de l’évolution des connaissances et de l’expérience que nous partageons avec nos partenaires, notamment d’autres banques de développement, des représentants de la société civile et des organisations non gouvernementales, des associations professionnelles et d’autres acteurs socioéconomiques. Une consultation publique est en cours sur la politique et les normes de durabilité environnementale et sociale, et nous vous invitons à donner votre avis sur ces questions », a conclu Ambroise Fayolle.

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LIENS UTILES

–  Site BEI : https://www.eib.org/fr/
–  Consultation publique sur le Cadre de durabilité environnementale
et sociale du Groupe BEI : https://consult.eib.org/consultation/essf-2021-fr/

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DU WEBI 2 DU CAPP :
« L’état de la coopération économique
Europe-Afrique et comment la dynamiser »

(15 06 2021)

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« LES OUTILS DE LA CONFIANCE POUR ENTREPRENDRE EN AFRIQUE »
(21 04 2021)

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