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Talal Abu Ghazaleh, Président TAG-Global et Fondation La Verticale AME : « Nous allons créer une université numérique universelle pour l’EuroMed et l’Afrique ! »

3 juin 2021
Talal Abu Ghazaleh, Président TAG-Global et Fondation La Verticale AME : « Nous allons créer une université numérique universelle pour l'EuroMed et l'Afrique ! »
Tandis que l’année 2020 s’avérait dévastatrice pour l’économie, le Groupe TAG, entièrement géré par Internet, a prospéré comme jamais. Son secret ? Avoir adopté la révolution de la connaissance, être devenue une entreprise du savoir. Une vision que le Dr Talal Abu Ghazaleh veut promouvoir entre l’EuroMed et l’Afrique, avec sa Fondation La Verticale AME.

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Entretien exclusif à Paris, par AfricaPresse.Paris
@africa_presse

English version below

النسخة العربية أدناه

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TAG.Global, entreprise internationale fournissant des services professionnels ayant plus de cent bureaux à travers le monde est présent dans presque tous les pays.
Son Président fondateur, Dr Talal Abu-Ghazaleh, est un expert international ayant dirigé plusieurs organes des Nations-Unies relatifs aux nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC) et à l’urbanisation durable.
Titulaire d’une multitude de distinctions, de prix et récompenses reçus à travers le monde pour son leadership et sa clairvoyance, Talal Abu-Ghazaleh est aussi le co-fondateur et Président de la Fondation La Verticale AME (Afrique-Méditerranée-Europe).
Dans cet entretien exclusif, il nous livre sa vision pour l’avenir d’une vaste région EuroMed-Afrique.

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AfricaPresse.Paris (APP) – Comment votre groupe TAG.Global a-t-il réagi face à la pandémie et comment celle-ci a-t-elle affecté la région du Moyen-Orient ?

Talal Abu Ghazaleh – Au-delà de tous les dommages et misères qu’elle a causés, je retiens néanmoins un aspect positif de cette crise sanitaire. La Covid-19 a éveillé le monde à la nécessité d’un changement profond dans l’éducation. L’éducation est à mon avis, le sujet le plus important au monde. L’éducation à la bonne gouvernance, pour l’économie, pour la production, pour tout.

Pour ma part, j’ai depuis longtemps mis en œuvre cette vision dans mon entreprise, étant persuadé que nous devions changer notre mode de travail. TAG. Global a été créée comme une entreprise du savoir qui par exemple utilise la technologie dans toutes ses activités. Ainsi, nous gérons entièrement nos activités via Internet, et donc la pandémie ne nous a pas affectée. L’ensemble de notre personnel peut travailler peu importe où il se trouve, que ce soit en déplacement ou depuis leur domicile.

De ce fait, nos affaires ont prospéré au lieu de décliner, et cette année 2020 aura été la meilleure de notre histoire ! Depuis le début de la crise et jusqu’à aujourd’hui, nous sommes la seule entreprise de toute la région à ne pas avoir licencié de salariés et à ne pas avoir réduit les salaires. Au contraire, nous avons donné des augmentations à nos employés, ce qui a surpris tout le monde. Comment expliquer que nous réussissions si bien, alors que dans le même temps toutes les autres entreprises souffraient de la crise ?

La raison de leur souffrance est simple : c’est leur persistance à travailler de manière traditionnelle, alors que le monde d’aujourd’hui est entré dans une révolution de la connaissance, qui est tout aussi radicale que le furent en leur temps la révolution agricole, puis la révolution industrielle. Cette révolution de la connaissance ne doit plus être ignorée ou sous-estimée, ni par les populations ni par les gouvernements.

APP – L’économie de la connaissance pour laquelle vous avez opté se révèle donc être le secret de la prospérité de TAG.Global ? Et aussi, plus largement, la source de richesse de l’avenir ?

Talal Abu Ghazaleh – Absolument ! Aujourd’hui, quelles sont les cinq entreprises les plus riches au monde ? Des entreprises du savoir !
Prenez l’exemple de Google. Qu’est-ce que Google ? Cette entreprise ne possède pas de matières premières et ne fabrique pas de produits. C’est uniquement son programme informatique qui en fait l’une des plus grandes entreprises au monde, plus puissante que les entreprises bancaires et pétrolières. Il en va de même pour Apple, Microsoft, Amazon et Facebook, qui ont aussi été fondées sur la base de la révolution du savoir.

Lors de mon séjour à Paris au mois de mai, à l’occasion de mon entrevue avec France 24, on m’a demandé lequel de tous mes titres je voulais utiliser pour la circonstance, et j’ai répondu : « Knowledge Worker ». Comme les mineurs ou les agriculteurs qui travaillent leurs terres en utilisant divers outillages et machines, je travaille à développer mon secteur d’activités en formant et développant des travailleurs du savoir. TAG.Global est devenue la plus large entreprise formatrice dans le digital dans le monde et est présente dans presque tous les pays. Notre secret, c’est de nous être transformés en une entreprise du savoir.

APP – Quelle a été votre motivation pour créer la Fondation « La VERTICALE AME » (Afrique - Méditerranée - Europe) afin de promouvoir la coopération intercontinentale pour le développement ?

Talal Abu Ghazaleh – Je suis en effet le Président cofondateur de cette institution de droit belge, déclarée à Bruxelles, après que l’idée ait émergée en France.
Je suis convaincu que notre futur réside dans la coopération entre l’Europe et l’Afrique et à l’ouverture vers l’Orient en repositionnant la Méditerranée dans son rôle central et historique d’interface. Il s’agit bien là de ne pas rester passif en regardant le déploiement de superpuissance de l’Amérique. L’avenir se construit dès maintenant.

Je me souviens par exemple, comment avoir assisté à une conférence prospective de l’Académie Nationale des Sciences en 1985 à Washington, m’a conduit à tourner mes activités vers la Chine. Toutes les délibérations avaient conduit à la conclusion que dans les vingt prochaines années, l’Amérique serait confrontée à une concurrence intense de la Chine pour le leadership mondial. Et c’est précisément ce qui est arrivé.

APP – Aviez-vous aussi le pressentiment de cette montée en puissance de la Chine ?

Talal Abu Ghazaleh – La Chine est devenue le plus grand commerçant du monde et le plus grand pays manufacturier.
De notre côté, TAG.Global a épousé la révolution de la connaissance et nous sommes notamment devenus la première entreprise du Moyen-Orient et d’Afrique à produire des ordinateurs et mobiles intelligents.

Dans le même temps, mon intérêt pour la Chine s’est avéré fructueux, étant donné que nous sommes maintenant la seule entreprise au monde à être partenaire du gouvernement chinois dans la diffusion de sa culture et de sa langue dans le monde. Nous sommes même classés meilleur opérateur international d’enseignement de la langue chinoise depuis trois ans.
Le président Xi Jinping m’a d’ailleurs personnellement remercié pour mon rôle de soutien dans la relation arabo-chinoise, et je suis d’ailleurs le seul de la région à porter une médaille remise par le Président chinois, en plus de bien d’autres décorations d’Europe – notamment la Légion d’honneur française – et d’ailleurs.

S.E. Dr Talal Abu Ghazaleh, Président de TAG-Global et de La Fondation La Verticale AME, durant l’entretien exclusif avec AfricaPresse.Paris, en mai 2021. © AM/APP

APP - En quoi l’émergence de la Chine, que vous venez d’évoquer, peut-elle constituer un enseignement pour construire une relation Europe-Afrique forte ?

Talal Abu Ghazaleh – J’ai évoqué l’évolution de la Chine car celle-ci illustre ce que peut produire la pertinence d’une vision prospective, et je crois que les relations Europe - Méditerranée - Afrique connaîtront un épanouissement d’une aussi grande ampleur. J’ai voulu concrétiser cette conviction en réalité par le biais du projet de la Fondation La Verticale AME (Afrique-Méditerranée-Europe).

C’est pourquoi nous avons voulu concrétiser cette conviction dans le projet de la Fondation La Verticale AME (Afrique-Méditerranée-Europe). En effet, si vous tracez une ligne de l’Europe jusqu’à l’Afrique, une ligne verticale apparaît, d’où le nom « La Verticale ».
Ce projet n’a absolument rien à voir avec la politique – d’ailleurs je n’en ai jamais fait, et je suis fidèle en cela au précepte de mon père, qui me disait : « Fais ce que tu veux de ta vie, mais évite la politique. ».

Par conséquent, nous ne sommes pas une institution gouvernementale mais un regroupement libre d’entreprises, de personnalités et d’entités universitaires ou de la société civile. Nous sommes structurés autour de trois piliers : le « Forum des Sages », qui regroupe des personnalités d’expérience et de niveau international ; le « Réseau des Think Tanks » et le « Cercle des entrepreneurs », que nous organisons par secteurs d’activité et par pays.

APP – Vous nourrissez aussi la grande ambition de lier La Verticale à la Route de la soie. Pourriez-vous davantage élaborer vos propos à ce sujet ?

Talal Abu Ghazaleh – Oui ! Après avoir créé « La Verticale » et en avoir fait une réalité opérationnelle, j’ai encore une autre ambition : celle de la relier à la « Route de la Soie » qui elle aussi traverse toute cette région, en Afrique, en Europe et en Méditerranée.

Il se trouve que j’ai participé aux travaux préalables du Conseil consultatif de ce projet de « Route de la Soie ». Le projet aura certainement des retombées favorables sur de nombreuses économies et il apportera de grandes opportunités à tous plutôt que de reposer sur un modèle colonialiste dépassé visant à capter les richesses, contrôler l’économie, l’éducation et la culture d’autres pays. Ce que nous voulons, c’est une coopération qui bénéficie à chacun.

Je suis convaincu que la formule de coopération prônée par cette initiative deviendra une réalité. Cela est inévitable car elle est dans l’intérêt de tous, et d’autant plus que la Chine, initiatrice du projet, sera sans aucun doute le leader mondial de l’avenir. C’est une réalité qu’il faut intégrer, quel que soit notre amour pour l’Amérique. Comme le disait Aristote à propos de Socrate, son maître : « J’aime Socrate, mais j’aime la vérité encore plus ».
La vérité, c’est que nous sommes désormais confrontés à cette réalité : la Chine deviendra le pays le plus important du monde !

APP – Comment allez-vous organiser la Fondation « La Verticale AME » ?

Talal Abu Ghazaleh – À l’occasion de ma présence à Paris, nous avons tenu en ce mois de mai un conseil d’administration pour établir la gouvernance de cette entité, enregistrée en tant que fondation de droit belge. Selon ma proposition, elle sera gérée par un conseil d’administration, lui-même constitué de trois conseils – un pour l’Afrique, un pour l’Europe, un pour la Méditerranée –, puis un conseil sera établi dans chaque pays.

Il y aura un Président du « Conseil suprême » et trois principaux conseils de branches dans chaque pays. Le but de cette structure est de former des conseils spécifiques aux trois régions, parallèlement au conseil d’administration.

Le conseil exécutif est composé d’employeurs, qu’ils soient économiques ou éducatifs. Par exemple, nous avons un conseil pour les entreprises de télécommunications opérant dans les trois régions. Il s’agit du « Conseil suprême » des télécommunications. En contrepoint, nous créons dans chaque pays un conseil pour les entreprises de télécommunications car nous voulons fonctionner en synergie, de la base vers le haut de la pyramide [« bottom up »], mais aussi du sommet vers la base [« top down »]. L’opinion de toutes les régions aussi sera prise en considération, à commencer par la position nationale du pays concerné par un projet, avec ses problèmes et ses aspirations.

APP – Voulez-vous préciser le rôle du « Conseil des chefs d’entreprise » déjà évoqué brièvement ?

Talal Abu Ghazaleh – Je préside personnellement le Conseil des chefs d’entreprise de l’ensemble de La Verticale.

Nous sommes en train de le constituer et je veux qu’il inclue les institutions de premier plan de ces trois régions. Nous souhaitons également que chaque pays se dote d’un conseil de l’éducation numérique, que j’ai aussi décidé de présider personnellement.
Comme je vous l’ai dit, l’éducation numérique est le secret du succès de TAG.Global et je souhaite créer une université numérique de La Verticale. Pour ce projet, je contribue à apporter une expérience précieuse acquise grâce au partenariat de l’Union européenne avec les universités des pays de la Ligue arabe pour la création d’une université numérique arabe.

Nous aurons donc une université numérique commune aux trois grandes régions : l’Europe, l’Afrique et la Méditerranée, qui est aussi notre porte d’entrée vers l’Orient.

APP - Créer une université numérique commune à trois continents. On peut imaginer que cela sera difficile et long à concrétiser.

Talal Abu Ghazaleh – Je ne suis pas d’accord, cela est facile à mettre en œuvre s’il y a une volonté.
Étant donné qu’il s’agit d’une université virtuelle, ce sera une université en ligne « dans les nuages » qui ne sera pas soumise aux lois et réglementations de chaque pays, mais accessible via Internet, de partout et à tous les étudiants qui souhaiteront en bénéficier.

Cette université numérique peut résoudre trois problèmes.
Premièrement : diminuer radicalement les coûts, puisque l’étudiant n’a pas à se déplacer dans un autre pays, ni à quitter sa famille ou même son travail. L’étudiant peut ainsi étudier en ligne de manière flexible en utilisant une large variété de modalités d’enseignement.

Deuxièmement : l’étudiant peut bénéficier d’un enseignement presque gratuit, grâce aux cours en MOOC, technique que nous maîtrisons parfaitement chez TAG.Global. L’étudiant qui suit les cours obtient des certificats que nous rassemblons dans des programmes dédiés, que l’on peut donc suivre gratuitement, jusqu’à l’obtention d’un diplôme universitaire.

Troisièmement : cette université en ligne permettra d’élaborer des contenus communs, par exemple entre des institutions étrangères et à la Talal Abu Al-Ghazaleh University.

APP - Vous voulez en faire un instrument qui soutienne aussi la créativité ?

Talal Abu Ghazaleh – Oui ! Aujourd’hui, la capacité d’innovation est surtout l’apanage de la Chine et de l’Occident. Notre objectif est aussi de faciliter l’épanouissement des capacités créatives en Afrique.
C’est une ambition à notre portée, car nous sommes l’une des plus grandes institutions au monde dans le domaine de l’éducation et des connaissances.

APP - Quels conseils donneriez-vous aux jeunes désireux d’entreprendre ?

Talal Abu Ghazaleh – Je détiens les dix recettes du succès – je vous les enverrai toutes par courriel ! Mais, en voici déjà deux.

La première se résume par la suivante : « l’arme la plus puissante du succès est l’amour ». Si vous aimez les gens, ils vous aimeront. Si les gens ne vous aiment pas, alors le défaut est en vous. L’amour donne plus de résultats que la haine, l’amour vous fait travailler positivement avec une psychologie détendue tandis que la haine fait de vous une personne psychologiquement complexée. Échangez avec les gens avec amour, gentillesse, éducation. Être aimé vaut mieux qu’être fort ! Quand je suis allé à France 24, tout le monde a voulu prendre des photos avec moi, tout le monde m’aimait et voulait obtenir mes recettes de réussite, car mon arme c’est l’amour. Ce fut un moment de grande joie !

Deuxièmement, je souligne que Dieu ne crée pas une personne pour rester misérable et une autre personne pour être heureuse. Chacun de nous décide d’être heureux ou malheureux. Certaines personnes n’ont ni maison ni nourriture, et pourtant elles sont heureuses et remercient Dieu. Le bonheur est une décision, tout comme le succès.

APP - Nous voici à la fin de l’entretien. C’est à vous de choisir un sujet que vous aimeriez aborder.

Talal Abu Ghazaleh – J’aimerais dans ce cas évoquer la question du « peuple » et de la « démocratie ». Chacun peut l’observer aujourd’hui, les États-Unis et la Chine sont en compétition pour diriger le monde. Or, ce ne sont pas seulement deux superpuissances qui s’opposent, mais aussi deux systèmes très différents de gouvernance.

Le Président Biden a par exemple déclaré que la Chine avait un avantage sur le monde démocratique du fait que son système est plus « flexible », c’est-à-dire que le Président chinois peut prendre des décisions rapides…
Ce fut le cas pendant la crise du Corona. Alors que les pays démocratiques débattaient sur comment traiter la question, la décision en Chine a été prise par une phrase du Président – que j’avais d’ailleurs prononcée avant lui, par hasard : « Nous devons marcher sur deux lignes parallèles, l’une pour préserver la santé et les vies, l’autre pour préserver les moyens de subsistance ».

Il est apparu que la plupart des pays dans le monde ont travaillé uniquement sur la préservation de la santé. Ils ont donc fermé leur pays et arrêté la production. Ainsi, tandis que la Chine atteignait une croissance de 8 %, l’Amérique enregistrait une croissance négative.
Cet épisode confirme que la prise de décision est plus compliquée dans les systèmes démocratiques, tandis que les systèmes dits populistes sont plus flexibles et plus réactifs.

Je crois que cela doit nous conduire à revisiter les concepts de peuple et de démocratie.
Je suis pour la démocratie, mais je crains qu’elle ne soit en train de mourir. Dans la constitution américaine, souvent présentée comme « le summum de la démocratie », la première phrase du premier article déclare : « Nous, le Peuple, avons décidé… ».

Or, dans les systèmes démocratiques actuels, le peuple élit des représentants. Ceux-ci forment un gouvernement et décident. Le peuple alors ne décide plus. C’est un grave problème auquel il faut réfléchir si l’on veut que le système démocratique survive et se développe. Chaque citoyen doit y penser, car à mon sens les gouvernements ne prennent pas les choses assez au sérieux.
Nous devons remettre au cœur du sujet le facteur humain dans nos démocraties et nous concentrer sur le peuple et son avenir. Si nous ne le faisons pas, nous allons décevoir nos citoyens et la base même pour laquelle toute démocratie est établie, qui est de représenter les intérêts du peuple.

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Exclusive Interview with HE Dr. Talal Abu Ghazaleh, Founder and Chairman of TAG-.Global and the La Verticale AME Foundation :

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“We are going to create a Universal Digital University for EuroMed and Africa !"

S.E. Dr Talal Abu Ghazaleh, Président de TAG-Global et de La Fondation La Verticale AME, durant l’entretien exclusif avec AfricaPresse.Paris, en mai 2021. © AM/APP

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The Founder and Chairman of TAG.Global, an international professional services firm with over 100 offices worldwide, TAG.Global has a presence in almost every country. Dr. Abu-Ghazaleh is an international expert having led numerous UN based bodies related to ICT and sustainable urbanization, with a plethora of international accolades, distinctions, merits and awards presented to him by dignitaries across the world for his expert leadership and foresight. Dr. Abu Ghazaleh is also the co-founder and President of the La Verticale AME Foundation (Africa - Mediterranean - Europe). In this exclusive interview, he shares with us his vision for the future of a large EuroMed-Africa region.

AFRICAPRESSE.PARIS (APP) - How did TAG.Global cope with the pandemic and how did it affect the Middle East region ?

Talal Abu Ghazaleh- Beyond all the damage and misery it has caused, I nevertheless, retain a positive outlook regarding this health crisis. Covid-19 has awakened the world to the need for a profound change in education. Education is, in my opinion, the most important subject in the world. Education is good for the economy, for production, for everything.

For my part, I have been implementing this vision in my company for a long time, believing that we have to change the way we work. TAG.Global was established as a knowledge company i.e. one that uses technology in all of its activities. As a result, we manage our activities entirely via the Internet, and therefore the pandemic didn’t affect us. All our staff can work wherever they are, whether they are on the move or at home.

As a result, our business has flourished rather than declined, and 2020 is the best in our history ! From the beginning of the crisis until today, we are the only company in the whole region that did not lay-off workers, and did not reduce wages. On the contrary, we gave increases to our employees, which surprised everyone. How can we explain such overwhelming success at a time when all the other companies were suffering from the crisis ?
The reason for their suffering is simple. It is their persistence to work traditionally, whereas the world of today has entered the knowledge revolution, which is as radical as the agricultural and industrial revolutions of the past. This knowledge revolution must no longer be ignored or underestimated ; neither by people nor by governments.

APP- So the knowledge economy you have opted for is proving to be the secret to the prosperity of TAG.Global ? And also, more broadly, the source of wealth of the future ?

Talal Abu Ghazaleh- Absolutely ! What are the five richest companies in the world today ? Knowledge companies ! Take Google for example. What is Google ? It does not have raw materials and does not manufacture products. It is only its computer program that makes it one of the largest companies in the world, more powerful than the banking and oil companies. The same goes for Apple, Microsoft, Amazon, and Facebook.

During my stay in Paris in May, I had an interview with the satellite TV channel ‘France 24’. I was asked by them which of my titles I wanted to use for the occasion, to which I replied ‘Knowledge Worker’. Just like the miners or farmers who tend to their land using machinery, I work to develop my sector by teaching and developing knowledge workers. TAG.Global has become the largest digital training company in the world, present in almost all countries. Our secret is having transformed ourselves into a knowledge company.

APP- What was your motivation for creating the La VERTICALE AME Foundation (Africa - Mediterranean - Europe) to promote intercontinental cooperation for development ?

Talal Abu Ghazaleh- Indeed, I am the co-founding Chairman and Vice President of this institution, founded under Belgian law, and declared in Brussels after the idea emerged in France.
I am convinced that our future lies in cooperation between Europe and Africa, opening up to the East, by repositioning the Mediterranean in its central and historic role as an interface. It is certainly not a question of remaining passive and watching the deployment of America as a superpower. The future is being built now.

I remember for example, how attending a National Academy of Sciences prospective conference in 1985 in Washington led me to turn my activities to China. All the deliberations had led to the conclusion that in the next twenty years, America would face intense competition from China for world leadership. That’s precisely what happened.

APP- Did you also have a presentiment of this growing power of China ?

Talal Abu Ghazaleh- China has become the world’s largest trader and the largest manufacturing country.
For our part, TAG.Global has embraced the knowledge revolution and we have notably become the first company in the Middle East and Africa to produce smart computers and mobiles.

At the same time, my interest in China turned out to be fruitful, as we are now the only company in the world that have partnered with the Chinese government in spreading the Chinese culture and language in the world. We have been ranked as the best international Chinese language and teaching operator.
President Xi Jinping personally thanked me for my role in supporting the Arab-Chinese relationship, and I am the only one in the region to wear a medal awarded by the Chinese President, in addition to many other decorations from Europe - notably the French Legion of Honor - and others.

APP- How can the emergence of China, which you just mentioned, be a lesson in building a strong Europe-Africa relationship ?

Talal Abu Ghazaleh- I mentioned the evolution of China because it illustrates what the relevance of a forward-looking vision can produce, and I believe that Europe - Mediterranean - Africa relations will flourish on a large scale. I wanted to make this conviction a reality in the La Verticale AME (Africa-Mediterranean-Europe) Foundation project. Indeed, if you draw a line from Europe to Africa, it is a vertical line, hence the name, ‘La Verticale’.

This project has absolutely nothing to do with politics. Moreover, never in all my life have I involved myself in politics, in line with the precept of my father who told me, “Do what you want in your life, but avoid politics”.

Therefore, we are not a government institution. We are a free grouping of companies, personalities, academic and civil society entities. We are structured around three pillars : the "Wise Persons Forum", which brings together experienced and international personalities ; the “Think Tank Network” and the “Council of Business Leaders”, which we organize by business sector and by country.

S.E. Dr Talal Abu Ghazaleh, Président de TAG-Global et de La Fondation La Verticale AME, durant l’entretien exclusif avec AfricaPresse.Paris, en mai 2021. © AM/APP

APP- You also nurture a greater ambition to link La Verticale to the Silk Road. Please elaborate further.

Talal Abu Ghazaleh- Yes ! After having created ‘La Verticale’ and making it an operational reality, I have yet another ambition, that of connecting it to the ‘Silk Road’ which also crosses the entire region of Africa, Europe and the Mediterranean.

I happen to have participated in the preliminary work of the Advisory Board of the ‘Silk Road’ project. The project will have a positive bearing on many economies and shall provide greater opportunities for all rather than the outdated colonialist model that aims to capture the wealth, control the economy, education, and culture of other countries. What we want is cooperation that benefits everyone.

I am convinced that the formula of cooperation advocated by this initiative will become a reality. This is inevitable, because it is in the interest of all, and especially since China, initiator of the project, will undoubtedly be the world leader of the future. This is a reality to be embraced, no matter how much we love America. As Aristotle said about Socrates, his teacher, "I love Socrates, but I love the truth even more".
The truth we are now faced with is the reality that China will become the most important country in the world !

APP- How are you going to organize the La Verticale AME Foundation ?

Talal Abu Ghazaleh- During my presence in Paris, we held a board of directors meeting in May to establish the governance of this entity that is registered as a foundation under Belgian law. According to my proposal, it will be managed by a board of directors, made up of three councils - one for Africa, one for Europe, and one for the Mediterranean, with a council being established in each country.

There will be a Chairman of the ‘Supreme Council’ and three main branch councils in each country. This structure aims to form councils specific to the three regions, alongside the board of directors.
The executive council is made up of employers, whether economic or educational. For example, we have a council for telecommunications companies operating in the three regions. This is the ‘Supreme Council’ of telecommunications.

As a counterpoint, we are creating a council for telecommunications companies in each country, because we want to operate in synergy, from the base up the pyramid (bottom-up), but also from the top to the bottom (top-down). The opinion of all regions will also be taken into account, starting with the national position of the country concerned with a project, including problems, challenges and aspirations.

APP- Do you want to clarify the role of the ‘Council of Business Leaders’, already mentioned briefly ?

Talal Abu Ghazaleh- I shall chair the Council of Business Leaders for the entire lifespan of La Verticale.
We are in the process of constituting it and I want it to include the leading institutions of the three regions. We also want each country to have a digital education council, which I have also decided to chair personally.

As I told you, digital education is the secret of the success of TAG.Global, and I want to create a digital university of La Verticale. For this project, I bring great experience acquired through the partnership with the European Union and with the Universities of the Arab League countries for the creation of an Arab digital university.
We will therefore have a digital university common to the three major regions : Europe, Africa, and the Mediterranean, which is also our gateway to the East.

APP- One can imagine that creating a digital university common to three continents will be difficult to achieve and take time…

Talal Abu Ghazaleh- I disagree. It is easy to implement if there is a will.
As it is a virtual university, it is an online university in cyberspace and will not be subject to the laws and regulations of each country. It will be accessible via the Internet from everywhere, and available to all students that wish to benefit from it.
This digital university can solve three problems.

Firstly, it radically reduce costs, since the student do not have to move to another country, nor to leave his family or job. The student can study online in a flexible manner using a range of modalities.

Secondly, the student can benefit from almost free education, thanks to the MOOC courses, a technique that we master perfectly at TAG-Global. The student who takes the courses obtains certificates which we put together to produce dedicated programs. These can be taken free of charge until the student obtains a university degree.

Thirdly, the online university will make it possible to develop common content, for example, between foreign institutions and Talal Abu Al-Ghazaleh University.

APP- You want to turn it into an instrument that also supports creativity ?

Talal Abu Ghazaleh- Yes ! Today, the capacity for innovation is mostly the prerogative of China and the West. Our goal is also to facilitate the blossoming of creative capacities in Africa.
This is an ambition within our grasp because we are one of the largest institutions in the world in the field of education and knowledge.

APP- What advice would you give to young people who want to start a business ?

Talal Abu Ghazaleh- I have the ten recipes for success. I will email them all to you, but here are just two.

The first is ‘the most powerful weapon of success is love’. If you like people, they will like you. If people do not like you, then the fault is with you. Love works better than hate. Love makes you work positively with relaxed psychology while hate makes you a psychologically complex person. Interact with people with love, kindness, education. To be loved is better than to be strong ! When I went to France 24, everyone wanted to take pictures with me. Everyone loved me and wanted my recipes of success because my weapon is love. It was a moment of great joy !

Second, I emphasize that God does not create one person to be miserable and another to be happy. It is each of us who decides to be happy or unhappy. Some people have no homes or food, yet they are happy and thank God. Happiness is a decision, which goes the same for success.

APP- Here we are at the end of the interview. It is up to you to choose a subject that you would like to tackle.

Talal Abu Ghazaleh- In this case, I would like to bring up the question of people and democracy. It is plain for all to see that the United States and China are competing to rule the world. However, it is not only two opposing superpowers, but also two very different systems of governance.

President Biden, for example, declared that China has an advantage over the democratic world because its system is more ‘flexible’, that is to say, that the Chinese President is able to take decisions quickly.
This was the case during the Corona crisis. While democratic countries debated how to deal with the issue, the decision in China was taken from a phrase from the President - which I had, incidentally, said to him before by chance, “We must walk on two parallel lines, one to preserve health and lives, the other to preserve livelihoods”.

It happened that most of the countries in the world worked only to preserve health. They closed their economies and stopped production. So, while America recorded negative growth, China achieved a growth of 8% !
This episode confirms that decision-making is more complicated in democratic systems, showing that so-called populist systems are more flexible and responsive.
I believe that this should lead us to revisit the concepts of people and democracy.

I am for democracy, but I fear it is dying. In the American constitution, often presented as "the pinnacle of democracy", the first sentence of the first article declares, "We, the People, have decided...".
In today’s democratic systems however, the people elect representatives. These form a government and decide. The people then no longer decide. This is a serious problem that must be reflected upon if the democratic system is to survive and develop. Every citizen should think about it because in my opinion, democratic governments do not take things seriously enough.

We must bring back the human factor into our democracies, focusing on people and their future. If we do not, we will have failed our citizens and the very basis for which democracy was established, which is to represent the interests of the people.

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